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Axel May, édité par Rémi Duchemin , modifié à
A Viry-Châtillon, dans l’Essonne, des ingénieurs s’activent dans la plus grande confidentialité pour offrir au moteur Renault destiné au F1 les meilleures performances possibles.
EXCLUSIF

Il est, dit-on, plus facile d’entrer au Pentagone que de pénétrer dans cette usine automobile. Cette usine, c’est celle de Renault, dans l’Essonne, où sont préparés et montés les moteurs destinés aux Formule 1 de l’écurie de la marque au losange. A la veille du début des essais du Grand Prix de France, au Castellet, Europe 1 a pu visiter en exclusivité ce Saint des saints.

Au poste de sécurité, à l’entrée de l’usine, un agent fait signer aux visiteurs une clause de confidentialité et colle sur l’objectif de chaque smartphone une pastille opaque. Pas question de prendre des photos. Car c’est donc ici que sont conçus les moteurs des Formule 1 de l’écurie Renault. Pour les connaisseurs, un V6 hybride d’1,6 litre développant un millier de chevaux. "C’est très compliqué. C’est de la recherche, du gain en consommation, du gain en performance. C’est tous les jours qu’on travaille au banc d’essai avant de se frotter à la piste et à la concurrence", explique Laurent Debout, responsable du banc d’essai, pour poser l’importance des enjeux.

 

Usine

© Renault

Cette saison, la performance est au rendez-vous, mais le moteur Renault manque de fiabilité. Dans une salle sans fenêtre équipée d’innombrables écrans, Nicolas Espesson et son équipe analysent en direct les données de chaque séance d’essais libres et de qualifications avant les Grand Prix. "Il y a beaucoup d’informations qui circulent dans cette salle. Effectivement, on est très attentifs à la confidentialité", explique le responsable de l'Optimisation de la Performance chez Renault Sport Racing. "On est capables de suivre tous les paramètres de la voiture, que ce soit le régime moteur, la position du volant, sur quel bouton appuie le pilote, à quel moment..."

Une quantité astronomique d’informations qu’il faut analyser, décortiquer, pour trouver le meilleur réglage le jour de la course.  Et pour la marque au losange, le grand Prix de France, dont les premières séances d’essais libres débutent vendredi, revêt forcément une importance particulière.