Paris-Roubaix : les cinq raisons de ne pas manquer l'édition 2016

L'équipe Cofidis à l'entraînement (1280x640) François LO PRESTI/AFP
Les équipes ont reconnu le parcours de la 114e édition de Paris-Roubaix en début de semaine. © François LO PRESTI/AFP
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CYCLISME - Le départ de la 114e édition de la fameuse classique nordiste sera donné dimanche à Compiègne, vers 10h30.

La Trouée d'Arenberg, Mons-en-Pévèle, le Carrefour de l'Arbre : la simple évocation de tous ces lieux mythiques de la course cycliste devrait éveiller votre intérêt, alors que se profile dimanche la 114e édition de Paris-Roubaix. Mais, si vous n'êtes pas totalement convaincu, sachez que cette édition 2016 de la "classique des pavés" s'annonce particulièrement excitante.

Un champion du monde en lice pour le doublé. Belle gueule, talentueux et fantasque : le cyclisme ne pouvait rêver d'une meilleure tête d'affiche que Peter Sagan. Et en plus, il gagne. Sacré champion du monde en septembre dernier, à Richmond, le Slovaque, collectionneur de deuxièmes places sur le Tour de France, a remporté dimanche dernier en solo le Tour des Flandres. Voir un maillot arc-en-ciel porter aussi beau sur les classiques du printemps, c'est rare, et donc immanquable. En "décrassage" sur le Grand Prix de L'Escaut, mercredi, il tentera dimanche de devenir le 11e cycliste à réaliser le doublé "Ronde"-Roubaix. Le dernier à l'avoir réalisé est un certain Fabian Cancellara, en 2013.

La dernière d'un géant de Roubaix (voire de deux ?). Cancellara a même réalisé ce doublé à deux reprises : en 2013, mais également en 2010 (avec, on s'en souvient, des suspicions de triche mécanique, jamais prouvée). Le Bernois, qui compte un autre succès dans la classique nordiste en 2006, disputera dimanche son dernier Paris-Roubaix. Dimanche dernier, il a dû se contenter de la deuxième place derrière Sagan sur le Tour des Flandres. Il voudra sa revanche. Mais il ne sera pas le seul grand favori. Un autre géant entend soulever à nouveau le fameux Pavé de l'arrivée : Tom Boonen. Co-recordman des victoires à Roubaix (2005, 2008, 2009 et 2012), le coureur de l'équipe Etixx-Quick Step espère laisser derrière lui Roger De Vlaeminck avec une cinquième victoire. Même s'il ne l'a pas dit clairement, Boonen pourrait lui aussi disputer, à 35 ans, son dernier Roubaix.

Le joli printemps du cyclisme français. Le mois dernier, Arnaud Démare (FDJ), vainqueur de Milan-San Remo, a mis fin à 19 ans d'insuccès français dans les cinq principales courses d'un jour du calendrier. Peut-on également espérer la fin de la disette, dimanche, à Roubaix, alors qu'il faut remonter à 1997 pour trouver trace d'un vainqueur français, avec Frédéric Guesdon ? Malheureusement, Démare, victime d'une chute sur le Tour des Flandres, a été contraint de déclarer forfait. Certains de ses coéquipiers à la FDJ, Mathieu Ladagnous et Mickaël Delage, pourraient tirer leur épingle du jeu. On surveillera également la performance du champion de France, Steven Tronet (Fortuneo-Vital Concept), qui connaît bien les routes de "l'Enfer du Nord", lui le natif de Calais.

Aucune inquiétude à avoir sur les passages à niveau. Spectateurs et téléspectateurs en avaient été quittes l'an dernier pour une grosse frayeur. A 87 kilomètres de l'arrivée, une bonne partie du peloton principal de la 113e édition de Paris-Roubaix avait forcé un passage à niveau, alors qu'un TGV était en approche. Le drame avait été évité de peu.  Il n'y aura a priori rien de tel cette année puisque les organisateurs ont modifié les horaires de la course afin d'éviter de tomber sur des passages à niveau fermés. Mais ces dispositions ne présagent pas malgré tout de l'absence de tout incident : on ne peut pas anticiper la vitesse du peloton. Ni l'éventuel retard d'un train.

Une météo capricieuse. Élément fondamental de Paris-Roubaix, la météo promet de jouer une nouvelle fois un rôle important, dimanche. En effet, si les coureurs (et les spectateurs) devraient être épargnés par la pluie dimanche, des averses sont annoncées pour les journées de vendredi et samedi, ce qui risque de rendre la chaussée piégeuse. Voilà qui promet du spectacle aux quatre coins des quelque 6 millions de pavés placés sur le parcours.