Pourquoi le XV de France doit trembler face à l’Italie

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WEEK-END A ROME - Après deux défaites dans le Tournoi des Six nations, les Bleus défient l’Italie, dimanche à Rome. 

Après deux défaites consécutives dans le Tournoi, contre le Pays de Galles (20-13) et en Irlande (18-11), le XV de France se déplace à Rome, dimanche (à 16h) pour y défier les Italiens. Cette virée transalpine a longtemps ressemblé à une balade tranquille pour les rugbymen tricolores. Mais depuis quelques années, le ton de cette confrontation a bien évolué. La Squadra azzura n’est plus l’équipe destinée à ne recevoir que corrections.

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© Sergio Parisse et Thierry Dusautoir (AFP)

La France reste sur deux défaites. Il paraît déjà bien loin le temps où le XV du coq infligeait 50 points sans sourciller aux Italiens (53-27 en 2003, 56-13 en 2005 et 50-8 en 2009). Entrée dans le Tournoi des Six nations en 2000, cette équipe s’est d’abord habituée aux raclées. En misant sur un pack très solide, la Squadra azzura a peu à peu grignoté son retard sur ses concurrents européens. A tel point que le XV de France a fini par se casser les dents à Rome. Une première fois en 2011, au stadio Flaminio (défaite 22-21), et une deuxième fois il y a deux ans au stadio Olimpico (défaite 23-18). 

L’Italie fait peur. Malgré 14 victoires consécutives des Français de l’autre côté des Alpes, la peur a peut-être changé de camp. "Il faut toujours avoir peur de l'adversaire, surtout que l'équipe de France n'est pas en bonne position", estime notre consultant Eric Blanc. L'Italie, au contraire, reste sur une belle performance. Il y a encore quinze jours, les joueurs de Jacques Brunel s’imposaient (22-19) en Écosse quand la France s’inclinait (20-13) sur son sol contre les Gallois. Oui, la peur a bien changé de côté. 

"L'Italie est une équipe qui doit se libérer. Ils veulent essayer de produire du jeu, mais ils manquent de puissance et de banc. Les Italiens seront très présents, très agressifs. Ils ont également une mêlée qui tient la route", analyse Eric Blanc. "Malgré la grosse performance contre l’Écosse, je ne vois pas l'Italie battre l'équipe de France, à condition de se réveiller", nuance cependant notre consultant.

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© AFP

Le XV de France est totalement déboussolé. Blessé dans son orgueil après les deux défaites de rang dans le Tournoi de son équipe, le sélectionneur tricolore Philippe Saint-André (en photo) a voulu envoyer un message fort à ses joueurs. Il a opéré pas moins de huit changements dans son XV de départ par rapport à l’équipe défaite face aux Gallois. Sans Morgan Parra, blessé au genou, PSA a été obligé de reconduire la charnière Lopez-Tillous-Borde.

Un grand chambardement qui fait espérer une réaction d'orgueil des joueurs français. "Il va falloir mettre de la vitesse et de l'intensité pour battre les Italiens. Il faut tenir le ballon, faire des séquences de jeu, comme ce qu'a fait l'Irlande contre eux. Bien entendu, les fondamentaux que sont la touche, la conquête, la mêlée ou le jeu au pied vont être importants. Il faudra aussi avancer sans faire de fautes", explique Eric Blanc. Mais nul ne sait dans quel état s'avancera le XV de France, ce week-end à Rome.

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