Nanterre rêve d'un exploit

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Julien Froment , modifié à
EUROLIGUE - La JSF Nanterre affronte le club turc du Fenerbahçe, jeudi soir. Top 16 en jeu.
Ali Traoré avec Nanterre (930x620)

S’il y a un club imprévisible, c’est bien la JSF Nanterre. Sacré champion de France à la surprise générale en juin dernier, le club des Hauts-de-Seine continue de surprendre cette saison. Quatrième de Pro A (8 victoires, 4 défaites), la JSF peut aussi se targuer de faire trembler les grands d’Europe. Un exploit sur le terrain du FC Barcelone (67-71),  deux autres succès contre le Budivelnik Kiev (80-61) et le Partizan Belgrade (62-61) à domicile et voilà le Champion de France aux portes du Top 16 de l’Euroligue avant la dernière journée, jeudi soir, à la Halle Carpentier, face à Fenerbahçe. Le dernier club français à avoir atteint le Top 16 européen, c’était Pau-Orthez en 2007. Mais avant de pouvoir se frotter au nec plus ultra du basket du Vieux Continent, Nanterre va devoir bénéficier d’un concours de circonstances très favorables.

Nanterre qualifié si… Il faudra d’abord escalader la montagne stambouliote. Car le Fenerbahçe Ülker, c’est tout sauf le premier venu en Euroligue. Leader du groupe A avec 7 victoires pour 2 défaites et déjà qualifié pour le Final 16, le Fener jouit aussi d’une force de frappe financière importante. Son budget, estimé à hauteur de 30 millions d’euros, est six fois supérieur à celui du club français. Un cador, en dehors et sur les terrains. Dans l'hypothèse où Nanterre réaliserait l’exploit face aux Turcs, la qualification ne serait pas forcément au bout. Car, dans le même temps, le Partizan Belgrade, actuellement quatrième et donc dernier qualifié pour le Final 16, doit s’incliner à domicile face à une équipe du CSKA Moscou déjà tournée vers la seconde phase...

"On se persuade que c'est possible"

Donnadieu (930x620)

Mais l'affaire est peut-être encore plus corsée qu'il n'y paraît. Car l’entraîneur du Fenerbahçe, Zeljko Obradovic, est une ancienne figure emblématique du... Partizan Belgrade. "Il aura certainement à cœur de participer à la qualification du Partizan", a ainsi concédé au micro d'Europe 1 l’entraîneur de la JSF, Pascal Donnadieu, un brin fataliste. "Mais on va tout donner, on essaie d’y croire, on se persuade que c’est possible."

Déjà un exploit en soi. Une élimination n’aurait rien de déshonorant pour le club d’Île-de-France.  "On sait que l’Euroligue, c’est quelque chose en plus, on a essayé de bien figurer, on aura peut-être un petit regret", concède Pascal Donnadieu. "Mais on n’a pas le droit d’être déçu." Car Nanterre, avec trois victoires inespérées (en neuf matches), a largement rempli son cahier des charges. Reversée en Eurocoupe (équivalent de la Ligue Europa en football, ndlr) en cas de non-qualification pour le Top 16, la JSF, pour une première participation dans une compétition européenne, a même impressionné certains de ses adversaires. En attendant peut-être un double miracle, jeudi soir.