Mondiaux d'athlétisme : le grand jour pour Lavillenie à la perche

© FRANCK FIFE / AFP
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B.B , modifié à
Le recordman du monde de saut à la perche est en finale des championnats du monde, lundi à Pékin. Un titre qu’il n’a jamais remporté.

"Il est l'homme à battre". Au moment de juger les chances françaises de médaille, Jean-Claude Perrin, l'ancien entraîneur national de la perche et consultant d'Europe 1, ne s’y est pas trompé : Renaud Lavillénie est plus qu’attendu. Lundi, aux environs de 13 heures,  le recordman du monde de saut à la perche tentera, pour la première fois de sa carrière, de s’imposer en finale du championnat du monde, qui se déroule cette année à Pékin.

Le seul titre qui lui manque. Champion olympique, recordman du monde, multiple champion d'Europe et champion du monde en salle, Renaud Lavillenie a un CV de champion long comme le bras. L’absence de titre mondial sonne comme une incongruité. Qu’il convient de réparer dès lundi.

"Si j'étais capable de tout gagner…" En 2009, pour ses premiers Mondiaux à Berlin, le Français avait lancé sa carrière, avec une médaille de bronze. C'est à partir de Daegu, en Corée du Sud en 2011, que l'histoire se complique. Déjà favori, le Français fait "des mauvais choix" - de son propre aveu -, et doit se contenter du bronze, à nouveau, battu notamment par la surprise du jour, le Polonais Pawel Wojciechowski. En Russie, il y a deux ans, c'est la piste d'élan qui est trop courte pour lui permettre d'utiliser convenablement ses vingt foulées. L'Allemand Raphael Holzdeppe, qui s'élance habituellement en seize foulées, en profite pour lui chiper l'or, aux essais.

Deux bronze et une médaille d'argent, ça ne ressemble pas encore à une malédiction. Mais il n'y a que l'or, lundi, qui intéressera Lavillenie. "Si j'étais capable de tout gagner, tout le temps, partout, les gens pourraient se poser des questions". Lundi, les Français auront envie de s‘en poser.