Coupe du monde de foot féminin : qui sont les Bleues ?

Gaëtane Thiney (à gauche), Eugénie Le Sommer (à droite) et Lousia Necib (de dos) seront trois des fers de lance offensif de l'équipe de France.
Gaëtane Thiney (à gauche), Eugénie Le Sommer (à droite) et Lousia Necib (de dos) seront trois des fers de lance offensif de l'équipe de France. © FRANCK FIFE / AFP
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Julien Froment , modifié à
PRESENTATION - La France affronte mardi soir l’Angleterre, à Moncton, pour son premier match de la Coupe du monde.

Enfin ! Après plusieurs semaines de préparation, l’équipe de France féminine de football entre dans le vif du sujet. Les Bleues affrontent mardi soir les Anglaises pour leur premier match de groupe du Mondial au Canada. Si les filles entraînées par Philippe Bergeroo commencent à se faire une place dans le paysage médiatique et sportif français, elles restent pour la plupart méconnues du grand public. Europe 1.fr fait les présentations.

  • Les Taulières 

C’est le "noyau dur" de l’équipe de France, celles qui voient leurs noms couchés en premières sur le tableau au moment de l’annonce du onze titulaire.Parmi elles,  l’indétrônable capitaine Wendie Renard. A seulement 24 ans, la défenseure centrale de Lyon est la patronne de la défense française (66 sélections, 14 buts). Du haut de son mètre 87, la Martiniquaise veut "frapper fort" avec les Bleues, à savoir garnir un palmarès encore vierge de titre.

Laura Georges fait également partie des indiscutables en défense. La joueuse du PSG, qui a pour modèle un certain Lilian Thuram, dégage la même sérénité. A 30 ans, ce Mondial pourrait être son dernier d’où l’envie et le sentiment qu’il y a quelque chose de grand à faire au Canada.

Autre taulière, Gaëtane Thiney (122 sélection, 55 buts). L’attaquante de Juvisy a beaucoup œuvré en coulisses pour médiatiser et populariser le football féminin. Irréprochable sur et en dehors des terrains, elle est l’un des éléments moteurs de cette équipe de France.

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Enfin comment ne pas évoquer Louisa Necib. Même ville d’origine (Marseille), même poste (milieu de terrain offensif) et une technique largement au-dessus de la moyenne font d’elle l’héritière de Zinedine Zidane. Seule Française présente dans le Top 10 du Fifa Ballon d’Or 2014, Necib espère, après une saison galère due aux blessures, porter l’équipe de France vers les sommets.

Camille Abily (146 sélections, 29 buts), Elodie Thomis (117 sélections, 31 buts) font également partie des "meubles" de cette équipe de France.

  • Les confirmées 

Elles font aussi quasiment parties des incontournables de l’équipe de Philippe Bergeroo. Amandine Henry (40 sélections, 3 buts) a gravi les échelons un à un pour devenir quasiment l’une des meilleures milieux défensives au monde. Son abattage est impressionnant, sa relance, de velours.

Autre joueuse de l’Olympique Lyonnais qui a passé un cap : Eugénie Le Sommer (105 sélections, 44 buts). Élue meilleure joueuse de Division 1 cette saison, celle qui a inscrit 29 réalisations en Championnat s’est imposée sur le front de l’attaque. Rapide, technique, son petit gabarit ne l’empêche pas d’être puissante et de marquer des buts venus d’ailleurs. 

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Les Parisiennes Jessica Houara (33 sélections, 1 but) et Laure Boulleau (58 sélections - en couverture, ci-dessus, du numéro spécial de Surface magazine) se sont naturellement imposées dans le onze titulaire, dans la continuité de professionnalisation du PSG, finaliste malheureux de la dernière Ligue des champions. Latérales "modernes", elles n’hésitent pas à apporter le surnombre en attaque grâce à une belle qualité de centre.

  • Les (futures) révélations 

Ce sont les petites nouvelles mais elles auront indéniablement leur rôle à jouer dans le turn-over de l’équipe. Forte d’une saison pleine avec Montpellier (elle vient par ailleurs de rejoindre l’Olympique Lyonnais, ndlr) Claire Lavogez (10 sélections, 1 but) surfe sur ses belles prestations en équipe de France jeunes. Elle a remporté notamment l’Euro 2013 en U19 et terminé 3e du dernier Mondial des moins de 20 ans l’an passé, au Canada.

Autre joueuse à suivre durant la compétition, Amel Majri (7 sélections, 1 but). Arrivée sur la pointe des pieds, la joueuse de L’OL est une véritable bombe dans son couloir gauche. Son match face au Brésil en amical l'a révélée au grand public. Elle pourrait même grappiller une place dans le onze-type.

Et puis, il y a Kheira Hamraoui (25 ans, 16 sélections). Un gabarit qui en impose (1m78, ndlr) autant que sa coupe à la "Tina Turner". Cette milieu de terrain passée par Hénin Baumont s’est révélée au PSG grâce au travail de son entraîneur Farid Benstiti. Fort caractère, parfois brut de décoffrage sur le terrain, elle apportera de l’impact quand la France aura besoin de conserver le score. A condition de se canaliser…

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Le sélectionneur : "On ne sait pas si on va à un mariage ou si c’est un enterrement. On le saura qu’après." Le Basque Philippe Bergeroo a eu le sens de la formule avant de débuter ce Mondial. Champion du monde avec les Bleus en 1998 – il était alors entraîneur des gardiens -, l’ancien entraîneur du PSG a été nommé à la tête de l’équipe de France à la surprise générale en juillet 2013. Pour un bilan flatteur de deux défaites en 29 matches officiels, et des victoires de prestige face aux Etats-Unis, au Brésil ou en Allemagne.

Surpris par l’implication de ses joueuses, Bergeroo rêve de devenir le premier entraîneur national à monter sur le podium avec les Bleues. Et pourquoi pas sur la plus haute marche….

Le onze-type : Sarah Bouhaddi – Jessica Houara d’Hommeaux, Laura Georges, Wendie Renard (cap.), Laure Boulleau – Elodie Thomis, Amandine Henry, Camille Abily, Louisa Necib – Eugénie Le Sommer, Gaëtane Thiney. Sel : Philippe Bergeroo