Mondial féminin : les choix gagnants de Philippe Bergeroo

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Julien Froment, avec AFP
BACK IN BUSINESS - Les Bleues, qui ont validé leur billet pour les huitièmes de finale, ont montré un tout autre visage face au Mexique.

La défaite contre la Colombie (2-0) avait laissé paraître quelques - légitimes – inquiétudes. Mais elles ont été rapidement balayées par le match de mercredi contre le Mexique (5-0).  Bien plus inspirées, les Bleues ont opéré quelques changements salvateurs. Et c’est en grande partie grâce à leur sélectionneur, Philippe Bergeroo.

Majri - Delie, duo gagnant. On reconnait souvent les bons entraîneurs dans leur capacité à se remettre en question. Et l’entraîneur basque à fait montre d’une certaine autocritique. Face au Mexique il a envoyé des signaux forts à ses joueuses : personne n’est incontournable. Exit donc Gaëtane Thiney - inexistante contre la Colombie - et Louisa Necib - son geste d’humeur sur Jessica Houara est mal passé au sein du groupe - du onze titulaire pour aligner respectivement Marie-Laure Delie et Amel Majri.

Bien lui en a pris puisque ces deux joueuses ont été déterminantes dans la nette victoire des Bleues contre La Tri. Un but éclair pour Delie au bout de 34 secondes de jeu - deuxième but le plus rapide de l’histoire du Mondial féminine ; une présence déterminante dans le couloir gauche pour Majri avec un jeu sur coups de pied arrêtés des plus précis pour un résultat clair, net et précis : 5-0 et la qualification pour les huitièmes de finale validée.

L’incontournable Amandine Henry. Autre signe que rien n’est figé, Philippe Bergeroo s’est remis en question sur le cas Amandine Henry. Sur le banc contre la Colombie et remplacée par Elise Bussaglia qui donnait entière satisfaction à l’entraînement, elle retrouvé fort logiquement sa place dans le onze face aux Mexicaines. Titularisée d’entrée, Henry a rayonné de la 1re à la 93e minute.

Une "machine à laver" les ballons sales en ballons propres, un précision minutieuse dans le jeu long et court, et puis cet incroyable but inscrit à la 80e minute, point finale d’une partition quasi-parfaite.

Le coup de canon d’Amandine Henry:

Cette victoire renforce donc l’autorité de Philippe Bergeroo et le conforte dans ses choix, à l’aune du huitième de finale prévu dimanche contre la Corée du Sud. "J'essaie d'être le plus juste possible", estime-t-il en conférence de presse. "Je me pose la question de ce qui est le mieux pour l'équipe. Là, il fallait tourner. C'est aussi un signe fort pour le groupe. Il n'y a pas de titulaires, j'ai beaucoup de monde qui peut rentrer dans cette équipe." Et avec des matches couperets à venir, Bergeroo devra encore trancher dans le vif pour permettre aux Bleues d’atteindre leurs objectifs.