Mondial 2022 : la Fifa va surveiller les conditions de travail au Qatar

Gianni Infantino est en visite au Qatar, où va se tenir le Mondial de football en 2022.
Gianni Infantino est en visite au Qatar, où va se tenir le Mondial de football en 2022. © MICHAEL BUHOLZER / AFP
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avec AFP , modifié à
Critiquée sur les conditions de travail au Qatar, où la Coupe du Monde de football doit se tenir en 2022, la Fifa a annoncé la création d'un comité de surveillance.

Un comité de surveillance sur les conditions de travail sur les stades construits au Qatar pour le Mondial 2022 va être créé en réponse aux critiques récurrentes sur la question, a annoncé vendredi le président de la Fifa, Gianni Infantino, au terme de sa visite dans le petit émirat du Golfe.

Par ailleurs, Infantino, qui visitait le Qatar pour la première fois dans ses nouvelles fonctions, a une nouvelle fois écarté l'hypothèse d'un retrait de la compétition à cet Etat : "Evidemment, la Coupe du monde aura lieu au Qatar en 2022", entre le 21 novembre et le 18 décembre.

Des délits flagrants. L'attribution de l'organisation du Mondial-2022 au Qatar, décidée fin 2010, fait polémique depuis le début. Les conditions de travail des ouvriers sur les chantiers sont l'un des volets de cette polémique, d'où l'annonce de la création du comité de surveillance. "La composition de ce nouvel organisme, qui sera dirigé par la Fifa, devrait inclure des personnes de tous les secteurs de la société civile", a précisé l'instance suprême du football dans un communiqué. Fin mars, Amnesty International avait publié un rapport dénonçant des abus flagrants et systématiques contre une centaine de travailleurs étrangers qui aident à construire les stades au Qatar.

De forts soupçons de corruption. En outre, l'attribution de la Coupe du monde au Qatar est entourée de forts soupçons de corruption. Une enquête interne, menée par l'ex-procureur américain Michael Garcia, a été menée. La chambre de jugement de la commission d'éthique de la Fifa y a noté des comportements suspects mais pas de nature à remettre en cause l'attribution des deux tournois. Fin 2014, Michael Garcia avait claqué la porte en estimant que la lecture de son rapport, publié en partie seulement, avait été partielle et partiale.