Ligue 2 : Nîmes, un maintien qui fait jaser

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Le Nîmes olympique de José Pasqualetti repartira en Ligue 2 la saison prochaine. © Sylvain THOMAS/AFP
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Julien Froment avec Simon Ruben , modifié à
INDIGNATION - L’AC Ajaccio, Valenciennes et Orléans vont jouer leur tête en Ligue 2 vendredi, lors de la 38e et dernière journée.

C’est une décision au timing pour le moins inattendu qui relance totalement la course au maintien en Ligue 2. Mercredi, la Commission supérieure d’appel de la Fédération française de football (FFF), saisie par le Nîmes Olympique dans le cadre des matches présumés truqués, a déjugé la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). D’une relégation administrative à l’échelon inférieur, le club du Gard est passé à une "simple" pénalité de 8 points, applicable sur la saison 2015-2016 (pénalité contre laquelle le club entend faire appel).

Écœurement à Orléans. La décision de la commission supérieure d'appel de la FFF redistribue complètement les cartes. La 18e et dernière place de rélegable, "vouée" à Nîmes, redevient "disponible" et, désormais l’AC Ajaccio, Valenciennes et Orléans - trois clubs qui se pensaient sauvés depuis des semaines – peuvent être relégués à l’issue de la 38e journée. Si Valenciennes, joint par Europe 1, a refusé de s’exprimer sur le sujet pour se concentrer exclusivement sur son dernier match contre le Gazélec Ajaccio, du côté d’Orléans, en revanche, on n'hésite pas à faire part de son écœurement.

"La compétition n’est pas respectée, le 17 mars, on donne une décision, trois mois plus tard on rend une décision opposée", se lamente ainsi au micro d'Europe 1 l’entraîneur Olivier Frapolli. Le technicien ne comprend pas cette décision, survenue 48 heures seulement avant la dernière journée. "Sur une opération aussi délicate que le maintien, depuis trois mois on ne fait que parler de ça, on n’arrête pas de nous dire que nous sommes sauvés. Comment voulez-vous - et ce n’est pas une excuse – tenir un groupe à l’abri de tout ça ?", s’emporte-t-il. "Comment se fait-il que deux jours avant la fin du championnat, on nous dit 'On oublie tout, Nîmes repart en Ligue 2, avec 8 points de pénalité' ?" C'est d'autant plus dur pour les Orléanais que le club n’a été "relégable [que] deux fois dans la saison et cette décision tombe juste après notre match contre Arles-Avignon déjà condamné au National (défaite 4-1, ndlr)". "Pourquoi n’est-elle pas tombée avant ?", s’interroge un Olivier Frapolli qui estime qu’au vu du "traitement d’Orléans ou de Luzenac, on peut se poser beaucoup de questions sur l’impartialité du football français et des instances qui le dirigent".

Pour rappel, Luzenac s’était vu refuser l’accession en Ligue 2 la saison dernière. Des trois clubs menacés, Orléans est celui qui se trouve aujourd'hui dans la moins bonne situation. Il occupe actuellement cette 18e place "maudite", avec un point de retard sur l'AC Ajaccio et deux sur Valenciennes. Les trois clubs évolueront vendredi à domicile, respectivement contre Sochaux, Arles-Avignon et le Gazélec Ajaccio.

Ouf de soulagement à Nîmes. Du côté des Crocodiles nîmois, cette décision favorable est vécue comme un cadeau tombé du ciel. Les larmes de mars ont séché. "On est soulagé et, quelque part, c’est même une forme de justice", estime l’entraîneur nîmois José Pasqualetti. "On était prêts à accepter des points de pénalité, plutôt que de retourner en National." Nîmes, 13e de Ligue 2, a même fait appel de la décision auprès du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour demander l’annulation des points de pénalité. Cette même instance pourrait également être saisie par Orléans, Valenciennes ou l’AC Ajaccio pour contester la décision de mercredi. Il s'agit ici d'une nouvelle affaire embarrassante pour la Ligue de football professionnel qui devrait, une fois de plus, se jouer devant les tribunaux, et non sur les terrains de football.