Ligue 1 : boycott de la conférence de presse de l'OL par les journalistes

Jean-Michel Aulas a tenu des propos polémiques à l'égard des journalistes dans un tweet.
Jean-Michel Aulas a tenu des propos polémiques à l'égard des journalistes dans un tweet. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
Après un tweet critique de Jean-Michel Aulas à l'égard des journalistes, ces derniers ont décidé de boycotter la conférence de presse d'avant-match vendredi. 

La conférence de presse d'avant-match Lyon-Caen que devaient tenir vendredi l'entraîneur Bruno Genesio et le milieu Lucas Tousart a été boycottée par les médias en protestation à des propos tenus sur Twitter par le président Jean-Michel Aulas. "Suite à la communication ces jours-ci de Jean-Michel Aulas sur Twitter, communication malveillante, mensongère et indigne d'un président de club à l'égard de consultants et journalistes, les médias qui suivent l'Olympique lyonnais ont décidé en signe de protestation de passer sous silence son actualité d'ici au match face à Caen, dimanche", ont déclaré les médias.

"L'OL est généreux". "Par conséquent, nous ne participerons pas à cette conférence de presse", ont-ils poursuivi. Après la lecture de ce court texte par l'un de leurs représentants, les journalistes se sont retirés de l'amphithéâtre. Jeudi, après le match d'Europa league CSKA-OL, le président de l'Olympique lyonnais avait twitté : "L'OL va décoller de Moscou dans un Boieng affrété par le club qui permet aux journalistes de rentrer en 1ère classe dans les meilleures conditions de voyage et à proximité des joueurs et dirigeants qu'ils ont critiqués injustement. L'OL est fair (juste) et généreux".

Un voyage tous frais payés. Jean-Michel Aulas s'était toutefois gardé de dire que, si les médias font le déplacement avec le club, leur voyage est bien facturé par l'agence OL Voyages. Dans la semaine, le président de l'OL s'en était également pris, sur Twitter, au consultant d'un média lyonnais, l'ancien gardien du club Nicolas Puydebois, critiquant ses analyses mais également son physique.

"L'Olympique Lyonnais dénonce tout esprit malveillant, mensonger ou indigne que l'on prête par erreur à son président et rappelle que si cette communication apparaît inhabituelle pour certains, elle s'appuie sur 30 ans d'expérience avec pour seul objectif de défendre une Institution et un entraîneur critiqués à tort de façon systématique et souvent excessive", écrit le club dans un communiqué.

Le Progrès condamne "les attaques répétées" d'Aulas. Le club rhodanien estime que "l'équipe et son entraîneur ont dû faire face à des attaques au caractère excessif de la part du Progrès le jour même du match à Moscou". Le syndicat SNJ du quotidien régional Le Progrès a condamné dans un communiqué "les attaques répétées de Jean-Michel Aulas contre Le Progrès et ses journalistes couvrant l'Olympique lyonnais". Le SNJ a apporté "par ailleurs son soutien à l'UJSF (Union des journalistes de sport français) et aux confrères de l'ensemble des médias couvrant l'OL qui ont protesté ce vendredi face au comportement du patron de l'OL".

Le rédacteur en chef du Progrès, Xavier Antoyé, a précisé que le journal allait "traiter cette information sur (son) site internet et dans (ses) colonnes de manière très factuelle". "Nous n'avons pas pour habitude de commenter nos propres affaires", a-t-il poursuivi, ajoutant que le quotidien régional était "à la fois média et partie dans cette affaire".