Le généreux salaire de Levallois pour Teddy Riner

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Teddy Riner et Patrick Balkany juste après le titre olympique du judoka à Londres en 2012. © EMMANUEL DUNAND / AFP
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PONT D'OR - Le judoka multimédaillé français Teddy Riner touche 24.000 euros mensuels de son club de Levallois, financé par la municipalité, alors qu'il combat très peu sous ces couleurs.

24.000 euros mensuels plus des aides. A première vue, difficile d'être surpris par le salaire de Teddy Riner. Le judoka français, sept fois champion du monde et champion olympique à Londres en 2012, est rémunéré à hauteur de son palmarès. Outre les revenus de sponsoring qu'il perçoit grâce aux nombreux partenariats qu'il a tissé avec des marques, le colosse de 130 kilos touchait 24.000 euros mensuels du Levallois Sporting Club (LSC) où il est inscrit, annonce L'Equipe. Bien loin des salaires mirobolants de certains footballeurs.

Un club à la situation financière compliquée. Mais là où le bât blesse, comme l'a souligné la Chambre Régionale des Comptes d'Île-de-France, c'est que le club est financé à 60% par l'argent public des subventions de la municipalité des Hauts-de-Seine dirigée par Patrick Balkany, fondateur du Levallois Sporting Club. Et comme l'écrit Libération après avoir consulté le rapport des magistrats dans son édition de vendredi, le salaire du judoka a contribué à "la détérioration financière du LSC entre 2008 et 2013". Or, son salaire mis à part, Teddy Riner bénéficie également d'une aide au logement de 1900 euros par mois et d'une allocation de 880 euros pour la location et l'entretien d'une voiture, le tout versé en cash, précise encore le quotidien.   

Un projet porté par Patrick Balkany. Derrière ce soutien financier inconditionnel à Teddy Riner, se cache l'ambition du maire de la ville, Patrick Balkany, qui se targue d'avoir fait du LSC "le plus grand club omnisport français" avec 17.000 adhérents. Quitte à combler le déficit annuel, en constante augmentation, à coup de subventions publiques. Il faut bien cela pour concurrencer les salaires proposés par le Lagardère Paris Racing, club privé, qui attire, lui aussi, certains des meilleurs judokas français.