"T'as raison, cache-toi derrière une gonzesse" : le dérapage sexiste d'un coach de L2

Jean-Luc Vasseur
Jean-Luc Vasseur dirige le Paris FC © SYLVAIN THOMAS / AFP
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Jean-Luc Vasseur s'en est pris à l'adjoint de Corinne Diacre, première femme à diriger une équipe de football professionnelle en France.

"T'as raison, cache-toi derrière une gonzesse." Le propos est signé Jean-Luc Vasseur, et il montre bien que le football professionnel a encore des difficultés à accepter les femmes. Lundi soir, alors que son équipe du Paris FC était tenue en échec par Clermont (0-0), l'entraîneur de 47 ans a pris à partie un adjoint de Corinne Diacre, première femme à diriger une équipe de football professionnelle masculine en France et victime collatérale de cet accrochage.

L'échange a été capté par les caméras d'Eurosport 2 :

"Renaud n'est pas sexiste dans sa chanson 'ma gonzesse'", s'est défendu Jean-Luc Vasseur dans un communiqué. "Je vous renvoie à ma position sur les femmes dans le football dans l'interview d'après match par France 3 où je suis dithyrambique sur les femmes, et notamment Corinne Diacre, dans le sport et dans la vie de tous les jours. Ne créons pas de polémique là où il n'y en a pas."

"Elle faisait du patinage peut-être." "Et là, vous ne dîtes rien", avait lancé Corinne Diacre, en vain, au quatrième arbitre. La Ligue de football professionnel pourrait tout de même s'emparer de l'affaire et sanctionner la sortie sexiste de Jean-Luc Vasseur, qui a également dirigé Reims en Ligue 1.

Plus tôt dans la saison, David Le Frapper, entraîneur de Valenciennes, avait écopé de quatre matches de suspension (dont deux avec sursis) pour des propos aussi peu inspirés. "L'arbitre ne l'a pas vu, elle faisait du patinage peut-être", avait-il lancé le 30 octobre à propos d'un penalty non sifflé par Stéphanie Frappart. "Quand on est une femme et qu'on arbitre un sport d'hommes, c'est compliqué." Surtout à cause de ces hommes.