La France autorise les contrôles antidopage nocturnes

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B.G.
La France va appliquer le nouveau code mondial antidopage qui autorise les contrôles nocturnes sur les sportifs de haut niveau.

Dix mois après la modification du code mondial antidopage, la France se met (enfin) à la page. Mercredi, le ministre des Sports Patrick Kanner a présenté lors du conseil des ministres l'ordonnance retranscrivant dans le droit français les nouveautés du code antidopage, rapporte Le Monde.

Un vrai coup de pouce dans la lutte contre le dopage. Parmi elles, la possibilité pour les autorités compétentes, en l’occurrence l'agence française antidopage (AFLD), de pratiquer des contrôles sanguins et urinaires la nuit. Contrôles préalablement autorisés par l'athlète lui-même, ou par un juge des libertés et de la détention. Une seule condition pour qu'une telle pratique soit légale, que des soupçons "graves et spécifiques" pèsent sur le sportif en question. Si ces contrôles nocturnes semblent au mieux anecdotiques ou au pire extrêmes, ils seront très utiles. En effet, certains produits dopants, pris à faible dose le soir-même, se diluent dans le sang et sont indétectables dès le lendemain matin. 

Le couac du dernier Tour de France. Jusque là, la France faisait partie des 14 derniers pays à ne pas s'être calés sur le code mondial antidopage. Lors du dernier Tour de France, alors que les contrôles nocturnes étaient déjà pratiqués dans une partie de l'Europe, il était impossible d'analyser les données sanguines des coureurs de nuit (entre 23 heures et 6 heures du matin). De leur côté, une fois le décret d'application émis et une fois les fédérations saisies de cette nouvelle règle, les sportifs donneront leur accord pour une période de trois mois où ils peuvent être contrôlés la nuit de façon inopinée.