JO de Rio 2016 : le drapeau des Fidji sauvé par... les Jeux

Des supporters fidjiens avec le drapeau national, où figure l'Union Jack.
Des supporters fidjiens avec le drapeau national, où figure l'Union Jack. © Feroz Khalil / AFP
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J.R avec AFP , modifié à
Le Premier ministre du petit archipel des Pacifiques a enterré son projet de modifier l'étendard à cause des célébrations qui ont suivi la médaille d'or historique en rugby à VII.

Les Fidji, c'est une des belles histoires de ces Jeux olympiques. Le petit archipel du Pacifique, peuplé de moins d'un million d'habitants, a remporté à Rio le tout premier titre olympique de son histoire en rugby à VII. Une médaille d'or historique fêtée par tout un pays et qui a eu un impact considérable, au point d'influencer le monde politique. L'élan patriotique a été tel aux Fidji que le Premier ministre, Voreqe Bainimarama, a décidé jeudi d'enterrer son projet de... modifier le drapeau national. 

Un projet pour enlever les références au passé colonial. Le Premier ministre voulait ainsi débarrasser le drapeau de l'archipel de l'Union Jack britannique. Sur un fond bleu rappelant le Pacifique, le drapeau fidjien est décoré de l'Union Jack, de la croix de St Georges, d'un lion britannique, d'une canne à sucre, de bananes, de palmiers et d'une colombe de la paix. Mais le Premier ministre avait annoncé son intention de modifier le drapeau pour en retirer "les symboles (...) qui sont dépassés et ne sont plus appropriés, dont ceux qui font référence à notre passé colonial".

Le Premier ministre "ému" par les célébrations et les nombreux drapeaux. Mais Voreqe Bainimarama s'est dit jeudi "très ému" par la façon dont les Fidjiens s'étaient réappropriés leur étendard pour célébrer la médaille d'or historique remportée la semaine dernière à Rio en rugby à VII. "Je reste convaincu qu'il faut remplacer certains des symboles coloniaux présents sur le drapeau. Mais le drapeau ne devrait pas être modifié dans un avenir proche", a-t-il dit. 

Le Premier ministre a en outre jugé qu'il était temps de revoir les priorités nationales, au moment où son archipel peine à se remettre du passage du cyclone Winston en février. Comme quoi, le sport peut avoir une influence bien au-delà des seuls terrains.