Incidents lors de Bastia-OL : onze nouvelles interpellations en Corse

Ils sont soupçonnés d'avoir pénétré dans le stade et d'avoir poursuivi des joueurs lyonnais.
Ils sont soupçonnés d'avoir pénétré dans le stade et d'avoir poursuivi des joueurs lyonnais. © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
Fin avril, quatre hommes avaient été interpellés et un cinquième s'était présenté au commissariat.

Onze hommes ont été interpellés mercredi matin lors une deuxième vague d'arrestations après les échauffourées qui ont émaillé la rencontre entre le SC Bastia et l'Olympique lyonnais le 16 avril, a-t-on appris auprès du parquet.

Quatre interpellations fin avril. "Nous ne leur imputons pas de violence, mais nous estimons que ces personnes sont entrées dans le stade et ont poursuivi les joueurs lyonnais", a détaillé le procureur de Bastia, Nicolas Bessone. Cette pénétration dans le stade dans le but de perturber le match peut être punie d'un an d'emprisonnement, a-t-il ajouté. Fin avril, quatre hommes avaient été interpellés et un cinquième s'était présenté au commissariat, soupçonnés d'avoir commis des violences envers les joueurs et le staff lyonnais.

Le match du 16 avril arrêté. Ces cinq hommes, parmi lesquels figure Anthony Agostini, directeur des services généraux du SCB, avaient été présentés en comparution immédiate le 25 avril pour être jugés, mais à la demande de leurs avocats, leur procès a été renvoyé au 15 mai. Le tribunal correctionnel de Bastia a placé d'ici là Anthony Agostini sous contrôle judiciaire et l'a interdit de pelouse sur les stades qui accueillent des matches du club. Le 16 avril, avant le coup d'envoi du match Bastia-OL comptant pour la 33e journée de Ligue 1, une cinquantaine de supporteurs corses avaient pénétré sur la pelouse pour s'en prendre violemment à une partie de l'équipe rhodanienne et de son staff.

Plainte contre X des joueurs lyonnais. Commencé avec près d'une heure de retard, le match avait finalement été officiellement arrêté après de nouveaux incidents survenus à la mi-temps. Les joueurs de Lyon Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin avaient porté plainte contre X pour "violence en réunion dans une enceinte sportive" et le parquet de Bastia avait ouvert une enquête en flagrance pour "violences". Le club de Bastia a lui aussi déposé plainte contre X avec constitution de partie civile.

Décision rendue jeudi. Anthony Agostini a de son côté porté plainte contre le président de l'OL Jean-Michel Aulas, qui l'avait accusé d'avoir frappé Anthony Lopes, pour "dénonciation calomnieuse", puis contre Anthony Lopes également, pour "violences, injures et menace de mort". En attendant la décision finale de la Ligue de football professionnel (LFP), qui doit être rendue jeudi, le club corse, lanterne rouge de L1, a écopé de premières sanctions: le stade de Furiani a été suspendu à titre conservatoire et l'équipe a dû disputer son match face à Rennes, samedi, à huis clos à Fos-sur-Mer.