Grosso: "Quand on y a goûté…"

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Première sélection en équipe de France et en Coupe du monde pour Rémy Grosso qui n’oubliera pas ses débuts face au Canada (41-18), contre qui l’ailier castrais s'est fendu d'un premier essai pour clore le score d’une victoire bonifiée. Et si tout ne fut pas parfait, l’appétit vient en mangeant…

Rémy, pensez-vous avoir marqué des points en vue du match face à l’Irlande ?
Quand on y a goûté, on a envie de montrer un peu plus ce qu’on est capables de faire. Je reste réaliste, mais j’espère qu’il y en aura d’autres. (…) J’ai envie de profiter à fond de ma chance d’être dans ce projet collectif. 

Comment vivez-vous cette expérience ?
Depuis mon arrivée, ce n’est que du bonheur à tout point de vue. La Marseillaise, c’est quelque chose d’énorme, comme de mettre un essai pour la première fois !

Que s’est-il passé sur ce ballon aérien mal maîtrisé à l’origine du premier essai canadien ?
C’est un peu dur, je m’en suis voulu. Mais une erreur, ça arrive. Si je m’étais arrêté là-dessus, si j’avais gardé la tête au fond du seau, après, ça aurait été compliqué. Sur le coup, je prends un KO, je ne sais pas trop où je suis quand mes pieds retombent par terre, et je ne réalise pas trop.

" J’en avais presque le sourire, même si ça n’était peut-être pas trop le moment. Ça m’a procuré beaucoup de plaisir, c’était magique ! "

Comment expliquer ce passage à vide et ces deux essais encaissés après avoir mené 17-0 ?
Il a fallu se serrer les coudes. Après, des flottements, ça arrive tout le temps, et je nous ai malgré tout sentis sereins, pas affolés, et pas plus que ça en danger.

On vous a senti très proche de Rémi Talès lors des hymnes…
Depuis dix jours, je suis un peu collé à lui. C’est quelqu’un avec qui j’ai une très bonne relation, beaucoup d’échanges depuis deux ans. Je suis en chambre avec lui, c’est lui qui m’a aidé à m’intégrer, c’était important de partager la Marseillaise avec lui !

Comment êtes-vous parvenu à gérer vos émotions ?
Il y en avait beaucoup, forcément. Mais j’avais essayé de l’anticiper. J’en avais presque le sourire, même si ça n’était peut-être pas trop le moment. Ça m’a procuré beaucoup de plaisir, c’était magique ! Mais il y en avait probablement plus du côté de ma famille derrière la télévision.

Europe 1 avec Sports.fr