Les Bleus réussissent leur rentrée face à l'Espagne

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Jérémy Maccaud , modifié à
VICTOIRE - Au terme d'un match plutôt terne, l'Equipe de France a mis un terme à huit années sans victoire face à la Roja, en s'imposant 1 à 0, grâce à un très beau but de Loïc Rémy.

L'INFO. L'Equipe de France a renoué avec la victoire, jeudi soir, face à une équipe d'Espagne qu'elle n'avait plus battue depuis huit ans, et le 8e de finale de la Coupe du monde 2006. Pour s'imposer, les Bleus ont dû attendre la 73e minute d'un match peu excitant, globalement dominé par des adversaires bien peu inspirés.

La réalisation. Après une première période sans rythme et peu intéressante, la France a débuté la seconde avec de meilleures intentions. Le but refusé de Karim Benzema, sur un hors-jeu litigieux à la 49e minute après un beau centre de Moussa Sissoko, en est la preuve. La délivrance est finalement arrivée à 17 minutes du terme de la rencontre, à la suite d'une belle action française. Opportuniste, le toujours véloce Mathieu Valbuena a avancé autant qu'il a pu sur la gauche, avant de passer en retrait à Loïc Rémy, entré sur le terrain depuis moins d'un quart d'heure. Le nouvel attaquant de Chelsea n'a eu qu'à finir le travail d'une superbe frappe du gauche, sur l'angle fermé. Son sixième but sous le maillot de l'équipe de France, le cinquième au Stade de France. Et le premier des Bleus depuis la campagne brésilienne.

Il succède à Zinedine Zidane. En marquant ce but, Loïc Rémy n'a pas uniquement permis à l'équipe de France de mettre un terme à huit ans sans victoire contre l'Espagne. Il est aussi devenu le second joueur à marquer face à la Roja au Stade de France. Ce que les Bleus n'avaient plus réussir à faire depuis un certain Zinedine Zidane… C'était alors le 28 janvier 1998, lors du match d'inauguration du stade qui allait accueillir, quelques mois plus tard, la finale du Mondial à Saint-Denis..

Un public au rendez-vous. Qui a dit que les matchs au Stade de France se faisaient sans ambiance ? Fallait-il encore démontrer le contraire, après le France-Ukraine de novembre dernier ? Pour leur retour, deux mois après la fin de la Coupe du monde au Brésil, les Bleus ont reçu un accueil digne de ce nom. Des "olas" en pagaille, une Marseillaise chantée à plusieurs reprises, le public s'est fait entendre, quand bien même l'action n'était pas au rendez-vous sur le terrain. Conclure ces retrouvailles par une victoire était le meilleur cadeau que l'équipe de France pouvait faire à ses supporters. Qui n'ont pas boudé leur plaisir.

Pas aussi étincelant que d'habitude. Depuis qu'il a débuté chez les Bleus, Antoine Griezmann a fait le bonheur de l'Equipe de France. Pas ce soir. S'il est à l'origine de l'action lors du but – refusé – de Benzema en début de seconde période, et d'une frappe en pleine tête de Sergio Brusquets, le nouveau milieu offensif de l'Atlético Madrid a réalisé un match sans. Au point même de se faire sermonner par Didier Deschamps, lors de la première période, le sélectionneur lui reprochant de jouer "sur la pointe des pieds". Il sera remplacé par Loïc Rémy peu avant l'heure de jeu. Un choix qui se révélera pertinent.

La France peut compter sur Raphael Varane. Pour sa reprise, le défenseur s'est montré tout simplement impeccable. Ses courses effrénées pour protéger le ballon ont posé bien des difficultés à l'attaque ibérique, le décevant Diego Costa en tête. Toujours propre dans ses interventions, le joueur du Real de Madrid s'est, encore une fois, imposé comme un roc, jeudi soir.

Sissoko, plus crédible que jamais. C'était le seul "non-germaniste" parmi les titulaires. Comprendre : le seul joueur du onze de départ qui n'avait pas participé au quart de finale perdu contre l'Allemagne, il y a deux mois. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le milieu de Newcastle a honoré sa sélection d'une forte belle manière. Placé très à droite dans le 4-2-3-1 mis en place par Didier Deschamps jeudi soir, Moussa Sissoko a causé bien des ennuis à la défense espagnole, dès le début de la rencontre. Impliqué dans les deux buts de la rencontre - le refusé et le bon - il a prouvé, encore une fois, que le bleu lui va bien.

Prochain rendez-vous. Pour confirmer cette embellie, l'équipe de France se rend dimanche soir, en Serbie. Elle y affrontera une équipe contre qui elle n'a jamais connu la défaite.