Transfert de Neymar : prison requise contre le président du Barça

© Lluis GENE/AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
FISC - Le Parquet espagnol a requis deux ans et trois mois de prison contre Josep Maria Bartomeu.

Le Barça, qui, sur le terrain, s'est dégagé la voie vers le titre de champion d'Espagne, dimanche soir, en battant le Real Madrid au Camp Nou (2-1), a encore des obstacles à franchir sur le plan judiciaire. Moins de deux moins après avoir demandé leur renvoi devant un tribunal, le Parquet espagnol a requis deux ans et trois mois de prison contre le président du FC Barcelone Josep Maria Bartomeu et sept ans contre son prédécesseur Sandro Rosell pour des délits fiscaux présumés liés au transfert de l'attaquant brésilien Neymar à l'été 2013. Le Parquet de l'Audience nationale de Madrid réclame également une amende de 22,2 millions d'euros au club catalan. Il accuse Bartomeu, Rosell et le Barça de délits fiscaux et impute un délit de gestion à l'ex-président Rosell.

Neymar (1280x640)

© Josep LAGO/AFP

13 millions d'euros de fraude. Le juge Pablo Ruz a clos son instruction le 13 mars, estimant que le club, Rosell et Bartomeu ont pu se rendre coupables de trois délits d'ordre fiscal. Il chiffre à 83,3 millions d'euros les sommes versées pour le transfert de l'attaquant brésilien en 2013, hors montants additionnels, et estime à plus de 13 millions d'euros le montant de la fraude présumée. Selon Pablo Ruz, les différents contrats utilisés pour ce transfert, chiffré à 57 millions d'euros seulement par le club, "étaient destinés à couvrir ou occulter le fait qu'ils constituaient en réalité un coût supérieur pour le FCB", tout ceci afin d'"éluder ou de minorer subrepticement le paiement au Trésor public".

Bartomeu plaide non coupable. Le FC Barcelone avait réagi à la clôture de l'enquête du juge en disant ne pas "partager" sa vision du dossier, affirmant que les droits de la défense ont été bafoués dans cette affaire. Auditionné par le magistrat mi-février, Bartomeu avait rejeté toute responsabilité. Le Parquet ayant désormais présenté ses réquisitions, le juge espagnol chargé de l'enquête peut désormais renvoyer les prévenus devant un tribunal.

>> LIRE AUSSI - Le Barça a-t-il escroqué le fisc ?