Football Leaks : "S'il est interdit d'avoir des amis...", ironise le président de la Fifa

Gianni Infantino a démenti toute violation du code d'éthique.
Gianni Infantino a démenti toute violation du code d'éthique. © FABRICE COFFRINI / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de la Fifa aurait accordé des "invitations" pour un congrès de la Fifa et pour la finale de la Ligue des champions 2016 à procureur suisse. 

"S'il est interdit d'avoir des amis...", a ironisé mercredi devant la presse le président de la Fifa, Gianni Infantino, alors qu'un procureur extraordinaire a été chargé d'enquêter sur ses liens avec le procureur du canton du Valais, en Suisse.

Un procureur extraordinaire a été nommé. Selon les "Football Leaks", révélations d'un consortium de médias européens, des "invitations" auraient été accordées par Gianni Infantino à son ami Rinaldo Arnold, premier procureur du Haut-Valais, au Mondial-2018 en Russie ou en mai 2016 pour un Congrès de la Fifa au Mexique et la finale de la Ligue des champions 2016 (organisée par l'UEFA) à Milan.

Le bureau du ministère public (parquet) du Valais a annoncé mardi confier à un procureur extraordinaire la mission d'établir précisément "les faits et de déterminer s'ils seraient susceptibles de relever ou non du droit pénal". "S'il est interdit en Suisse d'avoir des amis...", a répondu mercredi Gianni Infantino au siège de la Fifa à Zurich, devant quelques médias.

"Il y a des questions bien plus sérieuses". "Je suis très heureux et très fier d'avoir Rinaldo (Arnold) pour ami. Il est également président du club de 6e division de Brig (ville d'origine de Gianni Infantino, ndlr). Il travaille dur pour le football", a expliqué la patron du football mondial. "Je suis autorisé à inviter un ami à un match, je ne vois absolument pas cela comme une violation (du code d'éthique). Il y a des questions bien plus sérieuses qui peuvent être, sont et seront étudiées par la justice et on arrivera à une juste conclusion", a ajouté Gianni Infantino qui a évoqué "une attaque injuste".

Les journalistes des "Football Leaks" affirment détenir des échanges d'e-mails dans lesquels le procureur Arnold remercie Gianni Infantino pour des billets au profit de membres de sa famille et propose à l'actuel patron de la Fifa, à l'époque où il n'était encore que numéro deux de l'UEFA, de se renseigner auprès du parquet fédéral suisse pour savoir s'il était visé par une enquête dans le cadre des Panama Papers.