Présidence de la Fifa : Sepp Blatter contraint à un second tour

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avec la rédaction d'Europe 1 et agences , modifié à
ON RECOMMENCE - La Fifa élit actuellement son président, quelques jours après l'éclosion du scandale de corruption au sein de l'instance mondiale. Sepp Blatter profite du retrait du prince Ali à l'issue du premier tour pour obtenir son cinquième mandat. 

Une élection en pleine tempête. La Fifa se choisit un président vendredi après-midi, deux jours après le scandale de corruption qui secoue l'instance du football mondial. Sepp Blatter, critiqué de toutes parts, brigue un cinquième mandat face à son unique challenger, le prince Ali.

LES INFOS A RETENIR

- Le prince Ali se retire à l'issue du premier tour, Sepp Blatter est réélu

- Pas de vainqueur à l'issue du premier tour, malgré une nette avance de Sepp Blatter (133 voix) sur le prince Ali (73 voix)

- L'élection à la Fifa oppose Sepp Blatter, le président sortant, au prince Ali, son unique challenger, originaire de Jordanie.

- Une alerte à la bombe a perturbé le congrès de la Fifa. Il a ensuite pu reprendre.

- Michel Platini a demandé jeudi à Sepp Blatter de démissionner, ce qu'a refusé ce dernier. Le président de l'UEFA a appelé les fédérations européennes à voter pour le prince Ali.

  • Vote en plein scandale

L'élection du président de la Fifa se tient actuellement au Hallenstadion, gigantesque complexe polyvalent un peu à l'écart du centre de Zürich, en Suisse. Sepp Blatter a profité du retrait du prince Ali à l'issue du premier tour, pour remporter le vote. A l'issue du premier tour, l'écart semblait fait : Sepp Blatter compte 133 voix, contre "seulement" 73 pour le prince Ali. Un résultat qui contraint cependant le président sortant à un second tour dans la soirée.

Plus tôt dans la matinée, le 65e congrès de la Fifa a officiellement débuté. Dans son discours d'ouverture, Sepp Blatter a ainsi appelé "à l'esprit d'équipe" pour "attaquer les problèmes". "C'est dans une ambiance particulière que s'ouvre ce Congrès, les événements de mercredi (descentes de police, dont une au siège de la Fifa, ndlr) ont déclenché une véritable tempête. Montrons au monde que nous sommes capables de gérer la Fifa", a-t-il ajouté.

  • Le vote, mode d'emploi 

Chacune des 209 fédérations de la Fifa dispose en effet d'une voix pour élire le président. Parmi elles, l'Afrique et ses 54 représentants devraient voter en faveur de Sepp Blatter, soutenu de longue date par le continent noir. L'Asie et ses 46 voix devrait également se ranger derrière le président sortant. "Je respecte vos critiques, Michel Platini. Mais je ne suis pas d'accord avec vous. Nous avons pleinement confiance en Sepp Blatter et dans le comité exécutif de la Fifa", a expliqué Talal Bin Badar, un représentant saoudien interrogé par Europe 1.

Du côté des pays d'Amérique du Sud (10 voix) et de la Concacaf (Amérique du Nord, centrale et Caraïbes : 35 voix), "il se murmure" que le Suisse "a perdu du terrain", d'après L'Equipe. L'unique challenger de Blatter, le prince Ali, un des vice-président de la Fifa, part avec un important retard. Pour comprendre comment se déroule l'élection du président de la Fifa, cliquez ici.

  • Platini a "travaillé" toute la nuit contre le Suisse

Michel Platini, le président de l'UEFA a demandé aux 53 fédérations européennes de voter contre le Suisse, vendredi après-midi. Selon un de nos reporters sur place, Michel Platini a travaillé toute la nuit de jeudi à vendredi pour pousser des votants à se rallier à sa cause. Mais au sein de l'UEFA, le front anti-Blatter se craquelle. La Russie, qui accueillera le Mondial 2018, a d'ores et déjà annoncé supporter Blatter. Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a demandé un "temps de réflexion" avant de prendre sa décision. Au delà du Vieux Continent, les fédérations américaine et canadienne voteront elles contre le Suisse. Suffisant pour faire tomber Blatter ?

  • Une alerte à la bombe perturbe temporairement le congrès

Une alerte à la bombe a été signalée pendant la pause de midi dans la salle du congrès de la Fifa à Zurich, qui a pu ensuite reprendre, ont indiqué la police et la Fifa. Le secrétaire général de la Fifa Jérôme Valcke, a confirmé qu'un "appel anonyme pour une alerte à la bombe" avait été reçu.

"Nous avons évalué les risques et décidé avec les autorités locales de fouiller la salle du congrès pendant la pause déjeuner. Rien n'a été trouvé et le congrès peut reprendre", a ajouté Jérôme Valcke. Il s'agit du deuxième incident de la journée après l'évacuation de deux manifestantes brandissant un drapeau de la Palestine et appelant à exclure Israël, qui avaient réussi à s'introduire dans la salle.