Équipe de France : ces joueurs qui ont marqué des points

Anthony Martial face à l'Allemagne (1280x640) John MACDOUGALL / AFP
Anthony Martial n'a pas manqué son retour avec les Bleus, mardi soir, en Allemagne. © John MACDOUGALL / AFP
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L'équipe de France a achevé mardi son année civile 2017 par deux matches amicaux probants, durant lesquels certains joueurs se sont distingués.

Qui a dit que les matches amicaux ne servaient à rien ? Ce n'est certainement pas ce que pense le sélectionneur de l'équipe de France, Didier Deschamps, au lendemain du deuxième des matches amicaux des Bleus en ce mois de novembre. Quatre jours après avoir battu le pays de Galles (2-0), ils ont obtenu un match nul convaincant (2-2) sur la pelouse de l'Allemagne, championne du monde en titre. Lors de ces deux matches, certains joueurs se sont distingués, d'autres un petit peu moins. Bilan en forme de carnet de notes.

Mention très bien : Très discret lors de l'Euro, Anthony Martial, devenu remplaçant de luxe avec Manchester United, avait peu à peu disparu des plans de Didier Deschamps. Titulaire mardi à Cologne, il a saisi la chance qui lui était donnée avec talent. Impeccable techniquement, il a tout le temps été concerné, n'hésitant pas à aller au duel. Sa passe décisive pour Alexandre Lacazette est un régal absolu. Seul (gros) regret, son énorme occasion du 3-1 manquée. Double buteur, Lacazette, attendu en tournant en l'absence d'Olivier Giroud, a été au diapason. Plus que son premier but, c'est son second qui marque les esprits. Démarquage, course, feinte de frappe, tir entre les jambes de Kévin Trapp. Tout est parfait dans ce but d'avant-centre.

Associé à Laurent Koscielny face à Galles puis à Raphaël Varane en Allemagne, Samuel Umtiti a impressionné par son sens de l'anticipation. Dommage qu'il soit pris dans son dos sur l'égalisation allemande. Enfin, la figure des Bleus, Antoine Griezmann, complète ce tableau des très bons élèves. Buteur face à Galles, "Grizi" a été dans tous les bons coups, se comportant comme un leader d'attaque. Et même comme un leader tout court quand on l'a vu, chasuble de remplaçant sur le dos, être le premier à féliciter Lacazette pour son doublé mardi.

Kylian Mbappé face à l'Allemagne (960x640)

Mention bien : Il est l'un des rares joueurs à avoir joué la quasi-intégralité des deux matches. Kylian Mbappé (photo) a fait une fois de plus étalage de sa pointe de vitesse, mais aussi de sa science de la passe. Sa relation avec Griezmann face à Galles a marqué les esprits, comme son ouverture sur Lacazette pour le deuxième but en Allemagne. Encore du déchet, bien sûr. Mais il va seulement avoir 19 ans le mois prochain, rappelons-le.

Bien plus expérimenté, Olivier Giroud, 31 ans, absent sur blessure en Allemagne, a encore marqué avec le maillot bleu face à Galles. Une bonne habitude, qui assoit son crédit chez les Bleus. Toujours chez les trentenaires, Steve Mandanda a une fois de plus prouvé en l'absence de Hugo Lloris qu'il avait bien l'étoffe d'un numéro 1 bis, même s'il a été moins brillant en Allemagne que face à Galles.

Raphaël Varane a fait un match très sérieux en Allemagne, même s'il a un peu "flotté" en première période. À ses côtés, Benjamin Pavard, à droite, et Lucas Digne, à gauche, ont marqué des points importants au poste de latéraux. Les deux se sont montrés disponibles, voire inspirés, à l'instar de cette remise de Digne sur le premier but tricolore mardi soir. Enfin, au milieu, dans un secteur déserté lors de ce rassemblement par Paul Pogba et N'Golo Kanté, blessés, Corentin Tolisso a émergé. Dominateur face à Galles, il a davantage souffert face à son pays d'adoption, mais le bilan du joueur du Bayern Munich, 23 ans, reste nettement positif.

Mention assez bien : On n'en dira pas autant de celui de Blaise Matuidi, au bilan tout juste moyen plus. Porteur du brassard contre Galles, il y avait été très percutant, mais mardi en Allemagne, il a été bien quelconque. Son remplaçant, Steven Nzonzi, a été plus tranchant, mais le bilan sur les deux matches du joueur du Séville FC reste peut-être un peu neutre pour perturber la hiérarchie dans un secteur de jeu très bien fourni chez les Bleus. Au poste de latéral droit, Christophe Jallet a confirmé qu'on pouvait compter sur lui (engagement, envie de bien faire) mais aussi certaines limites (positionnement, technique).

Nabil Fekir face à Galles (960x640)

Aucune mention :Alphonse Areola ou Benoît Costil auraient pu espérer avoir un peu de temps de jeu. Mais Didier Deschamps avait décidé de tester Mandanda sur les deux matches. On ne les a donc pas vus entrer en jeu, tout comme, et c'est plus surprenant, le milieu de terrain Moussa Sissoko, guerrier "historique" de l'ère Deschamps, et le défenseur Presnel Kimpembe, excellent avec le PSG depuis le début de la saison. On n'a guère vu plus Florian Thauvin, entré en jeu à six minutes de la fin face à Galles, et surtout Nabil Fekir.

Élu meilleur joueur de Ligue 1 au mois d'octobre, le stratège lyonnais a dû se contenter d'une petite demi-heure vendredi dernier (photo), où il n'a pas été étincelant. Son problème ? Deschamps entend surtout l'utiliser dans un 4-2-3-1 en suppléant de Griezmann. Ça laisse peu de place pour s'exprimer. Enfin, Laurent Koscielny, qui n'a pas joué en Allemagne, a fait face à une trop faible opposition galloise pour être jugé. Mais la performance de la paire Umtiti-Varane en charnière centrale mardi plaide évidemment contre lui.

Au rattrapage : Layvin Kurzawa a bien du souci à se faire. Non pas tant en raison de la vidéo où il aurait insulté le sélectionneur mais plutôt en raison de son niveau de jeu. Triple buteur en Ligue des champions avec le PSG face à Anderlecht le mois dernier (5-0), Kurzawa a rendu une copie bien pâle face à Galles et n'a joué que dix minutes en Allemagne. Avec la belle prestation de Lucas Digne et le possible retour de blessure de Benjamin Mendy, sa place en Russie est loin d'être garantie. Son coéquipier au PSG, Adrien Rabiot, était lui titulaire mardi mais il n'a pas été plus en réussite qu'en Bulgarie (1-0).

Positionné en sentinelle, il a affiché les mêmes limites, à savoir un engagement déficient et une propension à jouer "trop facile" dans des zones dangereuses. Il perd également son duel sur le premier but allemand en se jetant. Du déchet, son compère Kingsley Coman, formé lui aussi au PSG, en a connu aussi. Pas à Cologne, puisqu'il n'a pas joué, mais au Stade de France, contre la faible défense galloise. Volontaire et disponible, il a gâché trop de centres et raté beaucoup de passes. Compte-tenu de la concurrence en attaque (rappelons que Dimitri Payet ou encore Ousmane Dembélé, blessés, n'étaient pas là lors de ce rassemblement), il va devoir continuer à faire bien en club et mieux en sélection, si Deschamps le rappelle au mois de mars…

Le programme des Bleus :

1er décembre : tirage au sort de la phase finale de la Coupe du monde

19 au 27 mars : match amical en Russie et un autre à déterminer

Début mai : annonce de la liste des 23 joueurs sélectionnés et des réservistes

14 juin au 15 juillet : Coupe du monde