Leur tentative, illicite, consistait à échanger des votes. Ce procédé illégal a été l'un des principaux problèmes de l'attribution - simultanée - des éditions 2018 et 2022 de la Coupe du monde de football. Et le rapport Garcia, publié mardi par la Fifa, épingle l'Angleterre, candidate pour l'édition 2018, et notamment le Prince William et l'ancien Premier ministre David Cameron, qui auraient manoeuvré de manière illicite pour que leur pays obtienne la compétition.
Echange avec le Sud-Coréen. Comme le rapporte l'Equipe mercredi, les deux hommes auraient rencontré le Sud-Coréen Chung Moog-Joon dans un hôtel de Zurich, peu avant le scrutin de 2010. Cette rencontre aurait été à l'initiative du président du comité d'organisation Geoff Thompson, afin d'inciter le Sud-Coréen à voter pour l'Angleterre en échange d'un bulletin pour la candidature de son pays pour 2022.
Un échange "contre ses propres intérêts". Chung Moog-Joon, déclaré coupable en 2015 d'avoir enfreint le code de conduite de la Fifa durant cette campagne d'attribution, a toujours nié cet échange de vote, alors que son homologue anglais a admis la manœuvre, "contre ses propres intérêts", insiste le rapport.
Une publication "par souci de transparence". Le rapport Garcia contient toute l'enquête sur l'attribution controversée des Coupes du monde 2018 et 2022, rédigée par l'enquêteur indépendant Michael Garcia. Pour justifier sa décision de rendre public un document qu'elle s'était jusque-là refusée à dévoiler, la Fifa a indiqué qu'elle l'avait fait "par souci de transparence".