La 72ème édition de la Vuelta part samedi après-midi de Nîmes, dans une ambiance forcément pesante, avec un contre-la montre par équipe qui passera notamment par les arènes antiques. Un départ de l'autre côté de la frontière, une première pour le tour d'Espagne, qui donne l’occasion au public français de retrouver et de célébrer Romain Bardet, troisième du Tour de France au mois de Juillet. À 26 ans, le grimpeur auvergnat participe à sa première Vuelta avec une motivation particulière : "je suis très motivé, avec le cœur léger. Après un bon Tour de France, tous les voyants sont au vert pour faire une belle course."
Un départ en France comme motivation supplémentaire. Pour le héros de la dernière Grande Boucle, ce départ sur ses terres est une source de motivation importante, qui va lui permettre de rester dans la lignée de son Tour de France réussi. "C'est une chance pour nous d'avoir un départ en France puisqu'on continue la grande fête de juillet. Mais une fois la frontière passée, les difficultés vont vraiment commencer", sourit Bardet.
Warren Barguil en détente. Deuxième Français en forme sur les routes du Tour le mois dernier, Warren Barguil. Celui qui a remporté deux étapes et le maillot à pois de meilleur grimpeur, va lui prendre le départ de la Vuelta pour la deuxième fois, une course qu'il apprécie particulièrement : "J'aime bien la Vuelta, c'est différent du Tour. Il y a moins de monde, moins de médias, et on a presque l'impression d'être en vacances. C'est comme faire une course pendant ses vacances." S'il reconnaît volontiers être plus à l'aise sur les routes espagnoles, le Breton admet que ce qui lui manque par rapport aux routes françaises, c'est "son maillot à pois".
Chris Froome dans l'histoire ? Vainqueur pour la quatrième fois de la Grande Boucle cet été, Christopher Froome est au départ de Nîmes pour tenter de remporter son premier Tour d'Espagne et par la même occasion, de réaliser un véritable exploit. Le coureur Sky vise un historique doublé Tour de France-Vuelta. Une performance hors norme mais pas inédite, puisqu'elle a déjà été réalisée par deux légendes françaises : Jacques Anquetil et Bernard Hinault.