Thiago Silva/David Luiz, peur sur le PSG

Thiago Silva et David Luiz, une paire qui pose questions...
Thiago Silva et David Luiz, une paire qui pose questions... © Reuters
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C’EST GRAVE DOCTEUR ? - Thiago Silva a raté sa coupe du Monde. David Luiz a fait à peine mieux.

Il n’est pas encore arrivé que l’on doute déjà de lui. Et on exagère à peine. Devenu le défenseur le plus cher de l’histoire par la grâce de son transfert de Chelsea vers le PSG (plus de 50 millions d’euros), David Luiz a vécu une Coupe du monde contrastée, oscillant entre le bon et le très mauvais. Avec Thiago Silva, l’analyse est plus simple : il est passé à côté de sa compétition. Et Maxwell n’a pas fait beaucoup mieux, samedi, quand il est sorti du banc...

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David Luiz buteur, Thiago Silva spectateur. Qu’est-il donc arrivé à la défense de la sélection brésilienne ? Annoncée comme le point fort de l’équipe avant le début de la Coupe du monde, la paire Thiago Silva-David Luiz a déçu. Après un premier tour tout juste passable, on s’attendait à une grosse réponse contre le Chili en 8e de finale. On a cru la voir venir avec l’ouverture du score de David Luiz sur corner, extatique. Mais quelques minutes plus tard seulement, Alexis Sanchez, complètement esseulé dans la surface de réparation brésilienne, égalisait sous les yeux d’un Thiago Silva attentiste. Lors de la séance de tirs au but, le capitaine de la Seleçao a fait pire encore, du moins aux yeux du public brésilien : s’isoler, refuser de frapper, puis pleurer. Indigne d’un capitaine. Scandale au Brésil.

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Des buts et (surtout) des pleurs. En quarts de finale, contre la Colombie, Thiago Silva répond en champion. C’est lui qui ouvre le score, en renard des surfaces. O Monstro est de retour ? Que nenni ! Un peu plus tard dans le match, le capitaine du PSG gêne la relance du gardien colombien et écope d’un carton jaune, son second dans la compétition. Une erreur de débutant, stupide, qui le prive de la demi-finale. Indigne d’un capitaine.

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Le cauchemar allemand. Contre l’Allemagne, c’est toute la défense du Brésil qui prend l’eau. Promu capitaine en l’absence de son compère de la défense, David Luiz – buteur en quart de finale d’un superbe coup franc – coule bel et bien. Il est même à deux doigts de disjoncter. Le Brésil est humilié. Au coup de sifflet final, les larmes coulent sur les joues auriverde. David Luiz ne fait pas exception. Indigne d’un capitaine que l’on aurait aimé au contact de ses hommes plutôt que les yeux rougis par la honte.

Une boulette de l’un, une erreur de l’autre. La "petite finale" pouvait leur permettre de se réconcilier (un peu) avec le peuple brésilien. Et rappeler quels grands joueurs ils sont. Mais après à peine deux minutes de jeu, Thiago Silva, largement battu à la course par Arjen Robben, concède un penalty en position de dernier défenseur. Carton jaune - merci monsieur l’arbitre…- et penalty transformé par Van Persie. Indigne d’un capitaine sensé incarner la révolte. Un quart d’heure plus tard, c’est Maxwell, un autre défenseur du PSG, qui se fait tristement remarquer en oubliant le marquage sur De Guzman. Le centre de ce dernier est dégagé de la tête par David Luiz. Dans l’axe, dans les pieds de Blind, qui a pu fusiller tranquillement Julio Cesar. 2-0, le match est plié.

Et demain ? Comment expliquer que le défenseur le plus cher de l’histoire oublie à ce point les bases du football ? Comment Thiago Silva, particulièrement émotif, se relèvera-t-il de cette déception nationale, lui le capitaine d’une bien triste Seleçao, De la réponse à ces questions dépendra en grande partie la saison du PSG, construit pour batailler avec les grands d'Europe. Sur Twitter, ils sont déjà nombreux à se gausser :