Yeongam, les voilà !

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Thomas SINIECKI , modifié à
Le circuit de Yeongam, théâtre du Grand Prix de Corée du Sud, est totalement nouveau pour l'ensemble du paddock. Un cadre excitant donc pour la 17e et antépénultième manche du championnat du monde, mais également source d'interrogations. Grâce aux simulateurs, voire aux jeux vidéos ou même... à YouTube, les pilotes et les ingénieurs connaissent toutefois assez précisément les caractéristiques d'un circuit prometteur.

Le circuit de Yeongam, théâtre du Grand Prix de Corée du Sud, est totalement nouveau pour l'ensemble du paddock. Un cadre excitant donc pour la 17e et antépénultième manche du championnat du monde, mais également source d'interrogations. Grâce aux simulateurs, voire aux jeux vidéos ou même... à YouTube, les pilotes et les ingénieurs connaissent toutefois assez précisément les caractéristiques d'un circuit prometteur. Rarement la lutte pour le titre aura concerné tant de pilotes à si peu de temps du dernier Grand Prix. Pour donner un peu plus de piment à une de fin de saison 2010 déjà passionnante, le tracé de Yeongam, où le paddock se retrouve ce week-end, est inconnu au bataillon. Encore menacé d'annulation la semaine dernière, le GP de Corée n'a été validé par la FIA que le 11 octobre, à moins de deux semaines de la course donc. Seule la qualité des infrastructures était mise en doute, pas le circuit, qui dispose de caractéristiques prometteuses. Long de 5,615 km en configuration F1, avec une portion permanente de 3 km à peine, le circuit de Yeongam (ou plus exactement du comté de Yeongam, dans la ville de Jellanmado, ndlr) regroupe des éléments caractéristiques de plusieurs tracés du championnat. Assez proche de Spa - toutes proportions gardées - au vu de sa longueur et de son rythme global plutôt rapide, Yeongam fait également penser à Shanghai ou Istanbul sur certains enchaînements de virages rapides. Le tracé coréen rappelle aussi l'Albert Park de Melbourne, notamment dans sa partie finale. Alan Permane, ingénieur en chef de Renault, évoque lui le Grand Prix de Malaisie sur le site de l'écurie française: "Il y a quelques virages rapides tels que les virages sept et huit, qui me rappellent les virages cinq et six de Sepang." Petrov sur jeu vidéo, Kubica sur YouTube Les pilotes, eux, n'ont bien sûr pas effectué le moindre tour de Yeongam jusqu'ici, mais peuvent s'appuyer sur les simulateurs développés par leurs ingénieurs, à partir des données déjà divulguées par la FIA aux équipes. Le tracé en lui-même n'a donc déjà plus beaucoup de secrets pour les écuries, même si certaines interrogations ne pourront être éclaircies que lors des premiers tours de piste. "Il reste pas mal d'inconnues, comme par exemple le niveau d'adhérence de la piste, les bosses ou l'inclinaison des virages, poursuit Permane. Néanmoins, nous avons tout de même une idée assez claire de la mise au point requise avant même d'arriver au circuit." Seul Karun Chandhok, chez Hispania au début de la saison, a effectué le 4 septembre dernier quatorze tours du circuit coréen sur une Red Bull de démonstration, alors que des engins de travaux bordaient encore la piste (à voir en caméra embarquée au bas de l'article, ndlr). Pour les autres, hormis les simulateurs, tous les moyens sont bons pour s'imprégner: commercialisé il y a un peu moins d'un mois, le jeu vidéo F1 2010 intègre ainsi Yeongam au championnat et Vitaly Petrov, notamment, a avoué s'entraîner grâce à ce moyen. Son coéquipier Robert Kubica visionne lui les vidéos sur YouTube... Un peu plus académique en se contentant du simulateur, Lewis Hamilton, qui s'exprime sur le site de la F1, est optimiste: "Le premier secteur est dominé par la vitesse de pointe et une performance solide au freinage. Le deuxième secteur est rapide et coulé. La fin du tour est plus lente et sinueuse, mais cela reste rythmé, fluide. Si le revêtement est agréable et adhérent, je pense que nous nous régalerons." L'adhérence, voilà bien le principal souci des pilotes et de leurs ingénieurs en attendant les premières séances d'essais libres, puisqu'avec la météo, elle constitue l'un des seuls facteurs impossibles à maîtriser. Comme le confirme Robert Kubica à Marca: "Beaucoup de choses vont dépendre du niveau d'adhérence de l'asphalte. S'il est important, certaines courbes seront prises à fond et s'il est bas, ce sera un grand défi." Une chose est sûre en tout cas: avec la plus longue ligne droite du championnat à la sortie du deuxième virage et un départ dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (comme à Interlagos), Yeongam est fait pour favoriser le spectacle.