A l'heure d'aborder la première course de la saison, le traditionnel slalom géant de Sölden, Tessa Worley affiche son optimisme et sa volonté de briller au plus haut niveau tout au long de l'hiver. La skieuse du Grand-Bornand va doubler géant-slalom spécial cette saison et espère confirmer les progrès entrevus à la fin du dernier exercice Elle ambitionne surtout de trouver la régularité qui lui fait défaut jusque-là. Comment s'est déroulée la préparation ? C'était différent des autres années, on a passé trois semaines en juillet puis un mois en septembre à Ushuaia. C'était long mais je suis contente car on a tout de suite trouvé de la bonne neige et on a ainsi pu bien travailler. Quel regard portez-vous sur la saison précédente ? Un petit peu comme toujours, il y a eu du très bon et moins bon. Malgré tout, si j'ai manqué de régularité, j'ai senti des améliorations en fin de saison. Ça ne s'est pas concrétisé par des résultats mais c'est une bonne base de travail pour la suite. En quoi consistent ces améliorations ? Bien sûr, le chrono est primordial mais j'ai réussi des manches sans erreur, j'ai réalisé des choses positives dans des portions et si je n'ai pas encore réussi à concrétiser, je travaille là-dessus, sur la régularité au plus haut niveau. Que ce soit en géant ou en slalom, je travaille sur mes points faibles qui s'effacent petit à petit avec l'expérience. Quels sont vos points faibles ? Les portions plates, la neige moins agressive, plus douce. Il faut être bon partout... La saison dernière, vous avez tout de même remporté une victoire à Are. Qu'est-ce qui vous manque pour enchaîner les performances ? C'est justement ce que je recherche, réaliser deux bonnes manches le même jour. Je travaille dans tous les domaines pour améliorer ça, j'essaye des choses mais ça passe par l'expérience et le travail. "Le slalom sera très important pour moi" Quel est l'objectif pour la saison à venir ? Je sais que je peux gagner, j'en suis capable. Mais je ne veux pas finir avec une seule victoire dans l'hiver et aucun autre résultat à côté. Le slalom sera très important pour moi, j'aimerai, petit à petit avoir le même niveau qu'en géant. Pour cela, il faut des résultats pour avoir de meilleurs dossards. Je vais débuter dès Levi. Dans mon esprit, m'aligner sur deux disciplines, ça me permet de me diversifier, de ne pas m'arrêter au Géant et de pouvoir enchaîner en cas de résultats ou inversement me donner envie si ça n'a pas fonctionné sur la première course. Quels ont été les axes de travail ? La mise en action, les portions de plat mais ça commence à rentrer ! Ça peut aussi bien se passer en slalom même si, techniquement, tout n'est pas encore en place et qu'il reste encore du boulot. Quelle est l'importance du groupe dans ce sport individuel ? C'est particulier parce qu'on est 200 jours par an ensemble. Ça permet d'élever le niveau global de l'équipe, c'est moteur pour tout le monde. Dans cette équipe, l'ambiance est saine, j'aurai du mal toute seule. Avoir des copines, ça aide pour les stages longs. Sur les courses, la première fille donne des informations sur la piste, les entraîneurs le font aussi mais il y a le ressenti en plus, ça aide beaucoup. Comment faut-il aborder la première course de la saison ? Il faut tout de suite être dedans. Sölden c'est particulier parce que c'est un mois avant le deuxième géant. On peut avoir tendance à se dire que ce n'est pas encore vraiment le début de la saison, ce serait une erreur. C'est la première vraie confrontation, il ne faut pas hésiter et essayer de faire le meilleur ski possible.