Webber sous pression

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Olivier CHAUVET , modifié à
Troisième du Grand Prix de Singapour il y a huit jours, Mark Webber a marqué des points précieux dans la lutte pour le titre mondial. Mais, à quatre courses de la fin de la saison, l'Australien ne compte plus qu'onze points d'avance sur Fernando Alonso et vingt sur Lewis Hamilton. Une courte avance que le pilote Red Bull espère conforter dès dimanche au Japon.

Troisième du Grand Prix de Singapour il y a huit jours, Mark Webber a marqué des points précieux dans la lutte pour le titre mondial. Mais, à quatre courses de la fin de la saison, l'Australien ne compte plus qu'onze points d'avance sur Fernando Alonso et vingt sur Lewis Hamilton. Une courte avance que le pilote Red Bull espère conforter dès dimanche au Japon. La fin de saison du championnat du monde de Formule 1 s'annonce passionnante. Vainqueur de quatre Grand Prix depuis le coup d'envoi de cette édition 2010, Mark Webber est parvenu à conserver son fauteuil de leader il y a huit jours à Singapour en décrochant une belle troisième place derrière Fernando Alonso, déjà victorieux en Allemagne et en Italie, et son coéquipier chez Red Bull, Sebastian Vettel. Mais, avec onze points d'avance seulement sur l'Espagnol et 20 sur Lewis Hamilton, l'Australien sait qu'il devra renouer au moins une fois avec la victoire lors des quatre courses restantes (Japon, Corée du Sud, Brésil et Abu Dhabi) s'il veut obtenir le titre suprême. Et le plus tôt sera le mieux. Déjà vainqueur l'an dernier sur le circuit de Suzuka avec Sebastian Vettel, Red Bull fonde beaucoup d'espoirs sur le Grand Prix du Japon disputé ce week-end, afin de prendre ses distances avec la concurrence. "Ferrari a le vent en poupe, puisqu'ils ont remporté les deux dernières courses, mais nous avons réussi à Suzuka la saison dernière et la situation au classement est en notre faveur", a expliqué à la BBC Webber, qui, malgré une confiance de façade, reste sur ses gardes. "Je suis heureux d'avoir une petite avance, mais nous devons tout donner pour la conserver. Comme beaucoup de pilotes, Suzuka est un circuit que j'affectionne. Il faudra prendre le maximum de points". Alonso et Hamilton en embuscade De plus, contrairement à Ferrari qui a fait le choix de privilégier Alonso plutôt que Felipe Massa pour la conquête du titre, Red Bull ne semble pas encore avoir vraiment tranché en faveur de l'un de ses pilotes. Car, si Webber est le mieux placé, Vettel, quatrième à 21 points de son coéquipier, n'a pas encore dit son dernier mot et pourrait bien se mêler à l'explication. S'il parvient de nouveau à s'imposer à Suzuka, l'Allemand pourrait ainsi revenir complètement dans la course au titre et bousculer la hiérarchie en sa faveur au sein de son écurie. Une concurrence entre équipiers qui pourrait bien profiter à Fernando Alonso. Forts de ses deux titres de champion et de ses deux victoires lors des deux dernières courses, le Taureau des Asturies compte bien mettre la pression sur ses concurrents, même s'il sait que la moindre erreur peut coûter cher. "Tout peut arriver dans ces quatre dernières courses. L'un d'entre nous peut très bien gagner deux ou trois Grands Prix d'affilée et être en excellente position, ou alors subir un ou deux abandons et se retrouver mathématiquement hors du coup pour le titre", prévenait-il tout juste après son succès à Singapour. S'il n'a plus marqué le moindre point depuis sa victoire en Belgique, Lewis Hamilton, contraint à l'abandon en Italie après un accrochage avec Massa et à Singapour après avoir heurté Webber, n'a pas pour autant perdu tout espoir. Frustré, le Britannique est prêt à lâcher les chevaux, comme il l'a confié sur son site officiel: "Suzuka a un goût d'inachevé pour moi. J'ai fait de mon mieux la saison dernière (il avait terminé troisième derrière Vettel et Trulli), mais notre monoplace n'était tout simplement pas assez rapide. Cette année, je ne vais pas regarder en arrière. J'ai besoin d'un bon résultat pour rester dans la course au titre et ce sera ma priorité dès que je prendrai place dans le cockpit vendredi matin. Ce n'est plus le moment d'être sur la réserve, c'est désormais le moment de se battre". C'est donc bien avec le couteau entre les dents que le champion du monde 2008 s'alignera dimanche au Japon, où le spectacle promet d'être au rendez-vous.