Tours imprenable ?

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Régis AUMONT , modifié à
A l'heure de la reprise de la Ligue A, Tours apparaît comme l'équipe la mieux armée pour conserver sa couronne. Renforcés par le passeur Redwitz et les internationaux Tolar et Geiler, les Tourangeaux possèdent un effectif riche qui devrait lui permettre de ne pas trop s'user sur le front européen. Principal rival du TVB, Poitiers, à l'accent désormais très portugais, peut rêver du titre. Derrière, au sein d'un championnat ramené à 14 équipes, nombre d'équipes démarrent un peu dans l'inconnu.

A l'heure de la reprise de la Ligue A, Tours apparaît comme l'équipe la mieux armée pour conserver sa couronne. Renforcés par le passeur Redwitz et les internationaux Tolar et Geiler, les Tourangeaux possèdent un effectif riche qui devrait lui permettre de ne pas trop s'user sur le front européen. Principal rival du TVB, Poitiers, à l'accent désormais très portugais, peut rêver du titre. Derrière, au sein d'un championnat ramené à 14 équipes, nombre d'équipes démarrent un peu dans l'inconnu. Conjoncture oblige, les 14 équipes du championnat de France, qui s'ouvre vendredi soir avec Toulouse-Sète, n'ont pas fait de folies pendant l'été. Avec les départs de Pierre Pujol (Trévise), Romain Vadeleux (Macerata) et Ludovic Castard (Panathinaikos) pour l'Italie et la Grèce, ce sont de nouveaux internationaux français qui ont quitté une Ligue A de plus en plus ouverte aux étrangers. Passée de seize à quatorze formations, l'élite française n'a en revanche pas récupéré de stars internationales même si Rafael Redwitz, l'ancien passeur du Paris Volley recruté par Tours, reste une valeur sûre. Le Brésilien arrive dans une équipe tourangelle qui fait office de grande favorite à sa propre succession. Outre le Sud-américain, le TVB, auteur du doublé Championnat-Coupe la saison dernière et lauréat du Tournoi de la Ligue qu'il organisait le week-end dernier, s'est renforcé avec les signatures des internationaux Jean-Stéphane Tolar et Loïc Geiler. Avec Earvin Ngapeth, soucieux de vite tourner la page équipe de France lors du dernier Mondial et amené à confirmer son énorme potentiel, mais aussi les deux Konecny, Tours a toutes les cartes en main pour prolonger sa domination sur l'Hexagone. Engagé en Ligue des champions, le plus gros budget de l'élite (2,4 millions d'euros) possède un effectif suffisamment riche pour éviter de taper trop vite dans les réserves. Cannes déplumé Face à cette armada, seul Poitiers semble en mesure de rivaliser. Avec sa colonne vertébrale d'internationaux français (Rouzier, Kieffer, Sol et Maréchal), le Stade Poitevin a recruté deux joueurs portugais, André Lopes et Nuno Pinheiro, ce dernier étant appelé à remplacer à la passe Ondrej Boula parti à Paris, ainsi que le Portoricain Victor Rivera passé ces dernières années par Sète, Paris et Cannes. Si la mayonnaise prend, la formation d'Olivier Lecat a les atouts pour jouer dans la même cour que Tours. Derrière, la hiérarchie est beaucoup plus délicate à établir. Cannes, deuxième représentant français en Ligue des champions, a perdu Pujol, Castard, Geiler et Samuel Tuia à l'intersaison. Mais dans les pas du jeune Kevin Le Roux, de l'aventure tricolore en Italie lors du Mondial, les Azuréens espèrent pouvoir jouer les trouble-fêtes. Une aspiration partagée par le Paris Volley qui, la saison dernière, n'avait pas atteint les play-offs pour la première fois de son histoire. Jiri Novak (36 ans) reste fidèle au poste pour tenter de relancer un club en perte de vitesse. Dans cette catégorie d'équipes visant les phases finales, on retrouve également Tourcoing, Sète, Montpellier, Saint-Quentin, Beauvais, Rennes, Nice et Toulouse. Il risque bien d'y avoir embouteillage au printemps prochain au moment des bilans. Quant à Ajaccio et Nantes, le seul promu, le maintien sera leur unique objectif. Avant les premiers échanges vendredi soir, ils apparaissent néanmoins comme les favoris aux deux dernières places.