Quand Renault bat sa coulpe

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avec AFP , modifié à
F1 - L'écurie s'est excusée auprès de Piquet père et fils après l'épisode du "Crashgate" de 2008.

Plus de deux ans après, l'écurie Renault entend solder définitivement ses comptes dans l'affaire du "Crashgate". Elle a décidé de présenter officiellement ses "excuses" à Piquet père et fils. En septembre 2009, l'écurie les avait accusés d'avoir menti à propos de l'accident du GP de Singapour 2008. Les deux Brésiliens avaient déclaré que ce "crash" avait été commandité par la direction de l'écurie.

Aujourd'hui, Renault F1 reconnaît son erreur. "Nous avions suggéré que ces mensonges étaient inventés pour faire du chantage afin que M. Piquet Or puisse piloter pour l'équipe le reste de la saison 2009, son père et lui étant coupables d'un crime sérieux", explique Renault F1 dans un communiqué, bizarrement non traduit en français. L'écurie reconnaît que "les allégations" des Brésiliens "n'étaient pas fausses" et que Piquet Jr et son père "ne les ont pas inventées pour faire chanter l'équipe". Par conséquent, l'écurie "retire" ses propres accusations "sans équivoque".

Nelson Piquet se crashe contre un mur à Singapour, en 2008 :

Evincé mi-2009 - officiellement pour manque de résultats -, Piquet Jr avait accusé Flavio Briatore, alors patron de l'écurie française, et l'ancien directeur Pat Symonds, de lui avoir demandé de se crasher volontairement dans le mur au GP de Singapour 2008 afin d'entraîner la sortie de la voiture de sécurité et de favoriser ainsi la course de son coéquipier d'alors, Fernando Alonso. L'Espagnol en avait profité pour anticiper son ravitaillement et doubler ensuite tous ses concurrents.

Le récit du GP de Singapour en détail :

En plus des excuses, Renault F1 a décidé d'accorder aux deux Brésiliens un dédommagement financier. "Nous voudrions nous excuser sans réserve auprès de M. Piquet Jr et de son père pour la détresse et l'embarras que nous leur avons causés. Comme preuve de notre sincérité, nous avons accepté de leur payer un montant substantiel d'argent en réparation de la diffamation et des coûts engendrés", indique Renault F1 dans son communiqué.

Le 21 septembre 2009, Renault F1 avait reconnu que Briatore, Symonds et Piquet JR s'étaient mis d'accord sans qu'"aucune autre personne de l'équipe" n'ait été "impliquée dans la manigance". A la suite de ces aveux, la Fédération internationale (FIA) avait prononcé une suspension de deux ans avec sursis contre l'écurie française. Symonds avait été suspendu cinq ans et Briatore, lui, avait été radié à vie. Depuis, l'homme d'affaires italien a obtenu du tribunal de grande instance de Paris l'annulation de sa radiation à vie. Il coule désormais des jours heureux avec son épouse, loin de la F1.