Pas de révolution dans le foot français

Fernand Duchaussoy devra passer par un nouveau mode de scrutin pour être réelu à la tête de la FFF.
Fernand Duchaussoy devra passer par un nouveau mode de scrutin pour être réelu à la tête de la FFF. © Maxppp
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avec Cyrille de la Morinerie , modifié à
FOOT - Les Etats Généraux du foot prennent fin et quelques changements ont été actés.

Farouchement opposé à ce grand rendez-vous, Michel Platini avait annoncé la couleur il y a quelques jours : "tout ça parce que quatre mecs ne descendent pas d'un bus ! Il vaut mieux leur apprendre à descendre d'un bus plutôt que de faire des états généraux du football, ça va plus vite."

Initiés par le pouvoir politique après le fiasco sud-africain, les Etats Généraux du foot français prennent fin vendredi à l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance). Deux jours de débats et d’ateliers de travail. Aucune révolution mais quelques changements ont été envisagés, à commencer par l’élection du président de la FFF.

Scrutin de liste

Désormais, le président de la "3F" sera élu au scrutin de liste. Au même titre qu’une élection politique, les candidats seront choisis sur la base d’un principe intitulé "un homme, un projet, une équipe". Cette réforme constitue la grande décision de ce Grenelle du foot français. Jusqu’à présent, seuls les membres du Conseil fédéral pouvaient élire le président.

Ce président prendra la tête d'un comité exécutif de 12 membres élus par l'Assemblée fédérale. Sorte d’assemblée nationale, ce comité exécutif doit remplacer l’ancien Conseil fédéral.

Une évolution pour le monde professionnel

Dernier point essentiel de cette réforme : la répartition de l’Assemblée fédérale. Au sein de cette Haute Autorité qui rassemble toutes les familles du foot français (amateurs, clubs, arbitres, joueurs, entraîneurs, etc.), les professionnels réclamaient plus de pouvoir. Ils souhaitaient 40 % des suffrages au lieu de 25% actuellement. Le monde amateur serait prêt à concéder 33%, soit une minorité de blocage.

Si certains n’y voient qu’un léger changement sans incidence, Jean-Pierre Louvel, le président de l’Union des clubs professionnels, préfère parler de grande avancée. Interrogé par Europe 1, il s’explique : "il y a enfin une reconnaissance à la hauteur de l’enjeu économique du football professionnel. C’est un point très important."

Mais cette décision concernant la représentativité des différentes familles du foot n’est pas encore actée. Au terme d’un long processus, la "3F" devra d’abord adopter la "loi-cadre" de modernisation des structures le 18 décembre prochain. La réforme (complète) des statuts de la fédération n’interviendra pas avant le printemps 2011.