Ngapeth en quête de sensations

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Par Martin Roy , modifié à
Débarqué à Cuneo à l'intersaison, Earvin Ngapeth n'a pas encore trouvé ses marques de l'autre côté des Alpes et avoue ne pas réussir à se libérer sur le terrain. L'international français a l'occasion de prouver l'étendue de sa palette technique face à Poitiers, mercredi, lors de la 4e journée de Ligue des champions. Une équipe qu'il connaît par coeur.

Débarqué à Cuneo à l'intersaison, Earvin Ngapeth n'a pas encore trouvé ses marques de l'autre côté des Alpes et avoue ne pas réussir à se libérer sur le terrain. L'international français a l'occasion de prouver l'étendue de sa palette technique face à Poitiers, mercredi, lors de la 4e journée de Ligue des champions. Une équipe qu'il connaît par coeur. A 20 ans, Earvin Ngapeth a choisi de relever un challenge sportif de taille à l'intersaison en s'engageant en faveur de Cuneo, un gros calibre européen. Après trois ans de bons et loyaux services en faveur de Tours, sous les ordres de son père Eric, et au côté de son frère Swan, l'international français a décidé de donner un coup de boost à sa carrière en rejoignant Hubert Henno de l'autre côté des Alpes. "Tout est vraiment super pour moi. Cuneo est proche de la frontière, beaucoup de gens parlent français en ville. Et la présence d'Hubert me facilite beaucoup de choses", confiait récemment l'intéressé au quotidien L'Equipe. S'il ne semble pas dépaysé outre-mesure sur le sol transalpin, Ngapeth avoue avoir quelques difficultés à retrouver son meilleur niveau. Alors qu'il endossait un costume sur mesure de meilleur joueur du Championnat de France la saison passée à Tours, Earvin Ngapeth est arrivé dans ses petits souliers à Cuneo, où évoluent quelques unes des plus grosses pointures internationales. Luigi Mastrangelo, Nikola Grbic, Vissotto, autant de pépites qui composent l'effectif italien et qui ont pris sous leur aile un petit "frenchy" bourré de talent mais en perte de repères sur le sol transalpin. "C'est fou mais je n'arrive pas à me libérer sur le terrain. J'ai parfois envie de crier mais je n'y arrive pas ! (...) A Tours, il pouvait m'arriver de porter l'équipe. Ce n'est pas du tout le cas à Cuneo où je suis le petit jeune. Je n'ai pas le souvenir d'avoir fait un match plein depuis celui gagné contre Rome. Les mecs de l'équipe m'ont dit de ne pas me prendre la tête, de faire mon taf". La réception de Poitiers, mercredi, lors de la 4e journée de Ligue des champions, pourrait permettre au natif de Saint-Raphaël de faire le plein de confiance, lui qui connaît parfaitement les rouages de l'écurie poitevine, qu'il a eu l'occasion d'affronter à maintes reprises du temps où il évoluait à Tours. Une semaine après avoir contribué au large succès des siens en Poitou-Charentes (3-0 ; 19-25, 15-25, 17-25), l'international tricolore voit là une nouvelle opportunité de prouver l'étendue de ses capacités devant le public transalpin. Malgré tout, si le match aller avait tout d'une promenade de santé, l'ancien Tourangeau sait pertinemment que le champion de France en titre est loin d'avoir montré son vrai visage. "Poitiers n'a pas joué à son niveau. J'ai l'impression qu'ils n'étaient pas très à l'aise". Il est à parier que les Poitevins le seront encore moins hors de leur base.