Mourinho et Guardiola s’échauffent

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Avant la demi-finale, les deux entraîneurs sont déjà dans le match.

A chaque clasico suffit sa passe d’armes entre José Mourinho et Pep Guardiola. Le coach du Real Madrid et son homologue barcelonais ont pris l’habitude de se lancer quelques piques avant de se rencontrer. Mardi, la tension est montée d’un cran. Mourinho a dégainé le premier. Guardiola a répliqué.

Une histoire d’arbitres

Comme dans de nombreux conflits footballistiques, il y a toujours une histoire d’arbitre. Cette fois, José Mourinho a reproché à Guardiola de s’être trop étendu sur le choix de l’homme en noir pour le match de mercredi soir. Avant la désignation de M. Stark, Guardiola avait déclaré que si jamais l'arbitre portugais Pedro Proença était nommé, José Mourinho serait "super heureux".

"Jusqu'ici nous avions deux groupes d'entraîneurs", a expliqué José Mourinho, toujours très ironique. Et de poursuivre : "un groupe très petit d'entraîneurs qui ne parlent jamais des arbitres. Après, il y a un groupe plus grand, dont je fais partie, qui critique les arbitres quand ils font de grosses erreurs. Mais c'est aussi un groupe avec des entraîneurs qui sont heureux de mettre en avant le bon travail d'un arbitre. Et maintenant, avec les déclarations de Pep, nous entrons dans une nouvelle ère, avec un troisième groupe, qui pour l'instant ne compte qu'une personne, lui, qui critique le choix de l'arbitre". Et de conclure : "cela, je ne l'avais jamais vu dans le monde du football".

La réponse de Guardiola

La conférence de presse de Mourinho terminée, tous les journalistes espagnols attendaient avec impatience la réponse de son ennemi barcelonais, Pep Guardiola. "Comme monsieur Mourinho m'a tutoyé, moi aussi je vais le tutoyer", a déclaré Guardiola en introduction.

"Il m'a appelé Pep, je vais l'appeler José", a poursuivi le coach du Barça visiblement très remonté."Mercredi, nous nous affrontons sur le terrain. En dehors du terrain, il a déjà gagné, il a gagné toute l'année. Je lui offre sa Ligue des champions particulière en dehors du terrain. Qu'il la ramène à la maison et qu'il en profite!" Et de conclure, encore plus énervé : "en conférence de presse, il est le putain de chef, le putain de maître. Je ne veux pas rivaliser avec lui un seul instant".

Le dernier mot pour Mourinho

José Mourinho n’a pas passé toute la conférence de presse à régler le cas de l’entraîneur des Blaugrana. Et toujours dans un style inimitable, le Portugais a conclu les échanges d’une manière plus classe. Il a dévoilé l'un de ses secrets pour motiver ses troupes. "A mes joueurs je leur dis ce qu'a dit un gars qui s'appelait Albert... Albert Einstein : que la seule force motrice, plus puissante que l'électricité, plus puissante que l'énergie nucléaire, c'est la volonté et ce gars, Albert, n'était pas stupide". La volonté, Mourinho en a toujours eu. Et que dire du style…