Marseille, trois points c'est tout

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AXEL CAPRON , modifié à
Comme samedi dernier face à Nancy, l'Olympique de Marseille a montré un bien pâle visage mardi lors de la 3e journée de la Ligue des champions, mais l'essentiel est fait: un but de Diawara en seconde période lui permet de s'imposer (1-0). Une victoire qui, combinée à la défaite du Spartak Moscou face à Chelsea (0-2), relance les Phocéens dans la course aux huitièmes, mais pour espérer se qualifier, il faudra faire beaucoup mieux...

Comme samedi dernier face à Nancy, l'Olympique de Marseille a montré un bien pâle visage mardi soir lors de la 3e journée de la Ligue des champions, mais l'essentiel est fait: un but de Diawara en seconde période lui permet de s'imposer (1-0). Une victoire qui, combinée à la défaite du Spartak Moscou face à Chelsea (0-2), relance les Phocéens dans la course aux huitièmes, mais pour espérer se qualifier, il faudra faire beaucoup mieux... "J'espère qu'on ne pourra pas faire pire." A la veille de recevoir la modeste équipe de Zilina pour la 3e journée de la Ligue des champions, le capitaine Mandanda ne cachait pas qu'il comptait sur un sursaut de ses partenaires par rapport à la «bouillie» de football proposée samedi dernier face à Nancy pour le compte de la 9e journée de L1. Le gardien phocéen n'a pas vraiment été entendu car comme contre les Lorrains, les champions de France ont affiché trop de lacunes, techniques, physiques, voire tactiques, pour proposer autre chose qu'une très pâle prestation à leurs supporters. Mais à l'arrivée, le résultat est identique: même en jouant mal, l'équipe de Didier Deschamps a pris trois points qui lui permettent d'avoir encore un avenir dans cette poule de Ligue des champions, d'autant que juste avant la rencontre, Chelsea avait exaucé les voeux de Didier Deschamps en allant facilement s'imposer à Moscou contre le Spartak (2-0). "Aller à Moscou (le 23 novembre) pourrait alors être une finale", indiquait lundi l'entraîneur de l'OM au moment de souhaiter pareil scénario, n'oubliant cependant pas de préciser que l'objectif passait préalablement par une double victoire sur Zilina. Ce qui est encore loin d'être fait, surtout au regard de la très décevante partie livrée mardi par ses joueurs. Car la différence entre une équipe dotée d'un budget de 4,5 millions et une autre qui affiche 140 millions ne s'est absolument pas vue sur la pelouse d'un Vélodrome balayé par un fort Mistral. Si l'OM a fait l'essentiel du jeu en première période, sans parvenir à marquer, au cours de la première période, on pensait que son but marqué d'entrée de second acte allait le libérer, mais c'est le contraire qui est arrivé, les Slovaques, presque surpris par l'apathie phocéenne, s'étant enhardis au point de menacer par deux fois Mandanda qui a sauvé la baraque. Le gardien international est là pour ça, mais ses partenaires seraient bien inspirés à l'avenir de faire également leur boulot, à commencer par les attaquants qui, une fois de plus, sont passés à travers, Brandao et Gignac en tête, les deux hommes étant sortis en seconde période sous les sifflets. Mandanda décisif Il a finalement fallu qu'un défenseur se dévoue pour emporter la décision, en l'occurrence Diawara, bien aidé en début de seconde période par une faute de main du gardien adverse sur un corner qui, le ralenti le prouve, ne se justifiait pas. Une injustice pour le MSK, un soulagement pour le Marseillais qui, au coup de sifflet final, confiait au micro de Canal +: "Ce n'était pas un match facile contre une équipe regroupée, mais on n'a pas lâché. On réussit à marquer en seconde période encore sur coup de pied arrêté, on se fait ensuite un peu peur à la fin sur quelques contres de Zilina. Mais la victoire fait énormément de bien. Le plus important, c'était de prendre trois points, si on veut la deuxième place, il faudra aller faire un résultat au Spartak." Soulagé, le défenseur de l'OM pouvait l'être à plusieurs titres, lui qui, d'entrée de jeu, frôle la correctionnelle lorsque l'arbitre hongrois M.Vad, néophyte à ce niveau, ne bronche pas, alors que la faute du Sénégalais sur le grand Ceesay dans la surface semble évidente (3e). Une première alerte pour des Marseillais qui prennent vite la possession du ballon et se montrent dangereux par Gignac (4e) ou Ayew (7e), mais Dubravka veille. Le portier slovaque monte en régime sur un nouvel essai de Gignac (13e) après une perte de balle au milieu d'un MSK bien maladroit dans l'entrejeu, mais souvent dangereux à l'approche du but phocéen. Après une volée d'Ayew à côté sur un centre de Valbuena (25e), Marseille retombe dans ses travers, multipliant les maladresses techniques, à l'image notamment d'un Brandao bien malheureux, comme sur cette ultime occasion sur coup de pied arrêté qui le voit, après une remise de la tête de Gignac, manquer le cadre à bout portant (45e). C'est sous les sifflets que les Marseillais rejoignent les vestiaires et c'est avec de meilleures intentions qu'ils en reviennent, puisque deux minutes leur suffisent pour faire ce qu'ils n'ont pas réussi en quarante-cinq, marquer, en l'occurrence sur un corner côté gauche de Lucho pour la tête victorieuse de Diawara qui profite d'une grosse faute de main de Dubravka (1-0, 48e). Un but qui, paradoxalement, ne libère pas vraiment les Phocéens, pire, ce sont les Slovaques qui passent à deux doigts du 1-1, d'abord sur une déviation de la tête de Ceesay pour Majtan dont la pichenette est sortie in extremis en corner par Mandanda (59e), ensuite sur une frappe du gauche de Jez sur laquelle le portier international est encore décisif (62e), enfin sur un ultime essai d'Oravec, au-dessus (90e). Le vent du boulet est passé très près pour les hommes de Didier Deschamps, qui a bien tenté de «secouer le cocotier» en faisant entrer Rémy, Abriel et Cissé, mais sans résultats concrets sur le terrain. Avant d'aller à Lille dimanche, il y a du pain sur la planche phocéenne...