Liverpool sombre

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Devant le public de Goodison Park au milieu duquel se trouvaient ses nouveaux propriétaires, Liverpool a subi dimanche la loi d'Everton. Les Toffees ont remporté 2-0 le 214e derby de la Mersey. Après huit journées en Premier League, les Reds ne comptent qu'une seule victoire et pointent au 19e rang. Les gars d'Everton, eux, se donnent de l'air en remontant à la 11e place.

Liverpool s'enfonce un peu plus. Devant le public de Goodison Park au milieu duquel se trouvaient ses nouveaux propriétaires, Liverpool a subi dimanche la loi d'Everton. Les Toffees ont remporté 2-0 le 214e derby de la Mersey. Après huit journées en Premier League, les Reds ne comptent qu'une seule victoire et pointent au 18e rang. Les gars d'Everton, eux, se donnent de l'air en remontant à la 12e place. C'est désormais une évidence, une institution du football britannique et européen est en danger. Liverpool continue de sombrer en ce début de saison avec une quatrième défaite concédée dimanche à Goodison Park (2-0), plongeant les Reds à la 19e place d'un classement de Premier League qu'ils ont souvent dominé. Mais les heures de gloire du club cher à Bill Shankly remontent désormais à deux décennies, au dernier titre national raflé en 1990. Si la formidable année 2001 (cinq titres sous la houlette de Gérard Houllier) ou la Ligue des champions arrachée de manière spectaculaire à l'AC Milan en 2005 avaient redoré le blason des Scousers, ce temps, lui aussi, paraît aujourd'hui appartenir à une lointaine époque. Les Reds et leurs supporters misaient sur le 214e derby de la Mersey pour se refaire une petite santé, c'est raté. Et le succès des Toffees, bâtit grâce à deux frappes puissantes de Cahill (34e) et Arteta (50e), ne peut-être contesté. Everton en voulait plus et n'a cessé de le montrer tout au long de la partie, en avance dans la plupart des duels. Et si Gerrard et les siens ont vécu une seconde période moins médiocre que la première, la plupart de leurs tentatives signées Meireles (63e, 69e), Cole (68e) ou Gerrard (86e) manquaient de précision ou de conviction. Quant à Torrres, de retour de blessure, il n'a pas pu peser de toute sa classe devant Distin et ses camarades de la défense d'Everton. L'Espagnol se créera une seule franche occasion, une tête que claquera Howard en corner (23e). Trop peu pour faire pencher le match en faveur d'une équipe de Liverpool qui a perdu cette saison ce qui faisait sa force sous l'ère Rafa Benitez (2004-2010): la maîtrise du ballon et l'énorme force collective. Roy Hodgson, il est vrai, n'affiche pas les mêmes valeurs dans sa philosophie de jeu. Il est donc normal qu'il soit plus que contesté actuellement avec notamment une seule victoire après neuf journées. Qu'en pensent les nouveaux propriétaires John W. Henry et Tom Werner ? Ils assistaient en tout cas au match ce dimanche et pour leur première, le spectacle fut désolant.