Les problèmes de Volkswagen

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
DAKAR - Alors que Volswagen est quasi-assurée de s'imposer sur le Dakar 2010, il faudra choisir entre ses trois pilotes.

C'est désormais presque une certitude, Volkswagen remportera le trophée auto du Dakar 2010. Reste à définir le nom du vainqueur entre Sainz, Al-Attiyah et Miller, trois ambitieuses fortes têtes.Vu du camp d'en face, celui de BMW, guère épargné par la casse et les pannes en tous genres depuis le départ de Buenos Aires, l'herbe est évidemment plus verte du côté du bivouac de Volkswagen. Pour autant, la position des Bleus, bien qu'enviable pour un team relégué au général aux places d'honneur, n'est pas sans induire quelques soucis de gestion, d'égos notamment. Kris Nissen, le manager de l'équipe, a encore répété ce week-end qu'il n'avait pas l'intention de figer le classement, donc de privilégier Carlos Sainz, l'actuel leader du rallye. Un jeu à double tranchant.Car ce lundi, au terme d'une étape chilienne Copiapo-La Serena ramenée à 170 km et prétexte à un spectaculaire départ en ligne, Nasser Al-Attiyah, le petit nouveau du team, a encore fait preuve d'une drôle d'audace pour rappeler à Volkswagen qu'il n'était pas un second couteau. Alors vainqueur de sa troisième spéciale cette année, le pilote qatari a surtout repris près de six minutes à son aîné Carlos Sainz, deuxième du jour devant un autre Touareg, celui du Sud-Africain Giniel de Villiers. Suffisant pour remettre une sacrée pression sur les épaules de l'ancien champion WRC, leader du Dakar pour seulement 8'36 désormais.Devancé à l'arrivée de cette ultime étape passée dans les sables de l'Atacama par la BMW de Guerlain Chicherit - lequel prive ainsi les voitures du peuple du quadruplé qui leur était promis à mi-parcours – Mark Miller a beau échouer à plus de dix minutes du héros du jour, l'Américain n'en demeure pas moins toujours en lice pour la gagne, avec un passif global limité à 27'17. Un embouteillage bleu qui n'est pas sans rappeler la dernière édition du Dakar, celle qui avait vu Carlos Sainz partir à la faute dans l'antépénultième spéciale alors qu'il avait rallye gagné ou presque. Cette mouture 2009 qui avait finalement souri à Giniel de Villiers aux dépens de Mark Miller, après une tardive consigne d'équipe dictée par Kris Nissen... Or, rien ne laisse à penser aujourd'hui qu'il pourrait y avoir moins de frustration dans les rangs de Volkswagen cette année à Buenos Aires.