Les Bleuets à contretemps

  • Copié
Jean-Sébastien GROND , modifié à
Evincée de la course à l'Euro 2011 le mois dernier, l'équipe de France Espoirs a montré son plus séduisant visage, ce vendredi à Troyes, en dominant la Turquie en match amical (2-0). Gueye et Ngog ont inscrit les buts d'une victoire tricolore qui en dit long sur le réel potentiel d'une génération appelée désormais à porter la relève vers l'Euro 2013, prochain et lointain objectif des jeunes joueurs d'Erick Mombaerts.

Evincée de la course à l'Euro 2011 le mois dernier, l'équipe de France Espoirs a montré son plus séduisant visage, ce vendredi à Troyes, en dominant la Turquie en match amical (2-0). Gueye et Ngog ont inscrit les buts d'une victoire tricolore qui en dit long sur le réel potentiel d'une génération appelée désormais à porter la relève vers l'Euro 2013, prochain et lointain objectif des jeunes joueurs d'Erick Mombaerts. Comme au FC Barcelone, la Fédération française s'accorderait-elle à faire évoluer toutes ses équipes de jeunes dans le même schéma tactique que les A ? Alors que Laurent Blanc semble imposer durablement un système en 4-3-3 (ou en 4-2-3-1, dispositif très proche avec toujours une seule pointe), Erick Mombaerts s'appuie également sur cette configuration utilisée quasiment par toutes les équipes du championnat de France. A défaut de folie et d'explosivité offensive, les techniciens français privilégient cette tactique permettant de remporter la bataille de l'entrejeu et de pouvoir combiner à trois devant. Dans ce système, c'est avec les joueurs de la génération 1990-1991 que les Bleuets ont remporté leur match amical contre la Turquie, ce vendredi soir au Stade de l'Aube de Troyes. Pour oublier la triste non-qualification à l'Euro 2011, et sans quelques cadres nés en 88 comme Etienne Capoue, les coéquipiers de Moussa Sissoko (nouveau capitaine à la place de son compagnon de club) ont livré une prestation encourageante. Les jeunes tricolores n'avaient pas entamé la partie de la meilleure des manières, se montrant assez peu sereins défensivement. Sans automatisme, la charnière centrale Stambouli-N'Diaye n'était pas irréprochable, le premier n'ayant que quelques matches de Ligue 1 dans les jambes tandis que le second évolue en tant que récupérateur à Nancy depuis deux saisons. Ngog fait le break L'ouverture du score de Magaye Gueye a néanmoins libéré les ouailles de Mombaerts à l'heure de jeu. Suite à un cafouillage dans la surface de réparation turque, Moussa Sissoko servait l'attaquant d'Everton, qui trompait Karabulut de près (1-0, 22e). Le joueur formé à Strasbourg (parti cet été) a pu démontrer sa fougue dans un rôle d'ailier droit, pour soutenir le Vert Emmanuel Rivière. Henri Saivet, le remplaçant bordelais, percutait de nombreuses fois sur son aile gauche, bien aidé par Yacine Brahimi. Le révélation de la saison du côté de Rennes aura tenté de diriger les constructions collectives en tant que relayeur gauche, au côté de Sissoko. Davantage maîtres de la situation et moins brouillons dans leurs offensives en seconde période, les Bleuets auraient pu se mettre à l'abri plus rapidement en profitant des grandes largesses défensives des visiteurs. Mais Brahimi, bien trouvé dans la surface, voyait sa puissante frappe déviée par le gardien adverse sur la transversale (57e). Dix minutes plus tard, la reprise de la tête de Sissoko, démarqué sur un corner, s'écrasait sur le poteau droit (68e). C'est finalement David Ngog, entré à la place de Rivière en pointe (68e), qui s'offrait un nouveau but en sélection de jeunes. Le remplaçant de Torres à Liverpool faisait admirer sa puissance dans la surface avant de marquer du gauche (2-0, 74e). Mombaerts aura pu faire tourner et donner du temps de jeu notamment aux ailiers Bakar, Mollo et Bulot. Ces talents de la Ligue 1 auront probablement leur chance de briller au Danemark mardi prochain, pour un second match amical.