Lazio, la marche impériale

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Matthieu ABADIE , modifié à
Surprenante leader de Serie A avant cette huitième journée, la Lazio a confirmé que cette place n'était pas usurpée, en s'imposant (2-1) face à Cagliari, dimanche. Floccari et Mauri sont les buteurs du jour pour le club romain, qui compte désormais quatre points d'avance sur l'Inter, accrochée à domicile par la Sampdoria (1-1).

Surprenante leader de Serie A avant cette huitième journée, la Lazio a confirmé que cette place n'était pas usurpée, en s'imposant (2-1) face à Cagliari, dimanche. Floccari et Mauri sont les buteurs du jour pour le club romain, qui compte désormais quatre points d'avance sur l'Inter, accrochée à domicile par la Sampdoria (1-1). L'histoire est peut-être en train de s'inverser. Les deux ennemis jurés de la capitale italienne, Roma et Lazio, ont la fâcheuse tendance à ne pas disputer le même championnat. La saison passée, notamment, où la Roma avait lutté pour le titre jusqu'au bout, pendant que son rival luttait pour sa survie, se consolant seulement par une victoire décisive dans le derby, qui avait peut-être privé l'ennemi du Scudetto. Après huit journées, la chanson n'est pas la même. La Roma, tenue en échec à Parme en début d'après-midi (0-0), remonte tout doucement la pente après un début de saison catastrophique, mais pointe au quinzième rang de la Serie A. Loin, très loin d'une Lazio qui chante et s'envole, à l'image de son emblême, Olimpia, l'Aigle qui survole le Stadio Olimpico avant chaque rencontre à domicile, en tête du championnat. Bien sûr, les hommes d'Edy Reja ne pratiquent pas le plus beau football de l'autre côté des Alpes. Mais les principes mis en place par le technicien frioulan, basés sur la solidarité et la solidité d'un groupe de joueurs interchangeables, permettent à cette Lazio-là de voir venir. Dimanche, face à la modeste formation de Cagliari, relégable, les Celesti ont une fois de plus montré des qualités collectives encore inexistantes il y a quelques mois, voire quelques semaines. Et la réussite a une fois de plus choisi son camp. Après le but chanceux de Floccari la semaine passée, inscrit du tibia sur la pelouse de Bari, c''est cette fois Mauri qui a trouvé la faille d'une manière peu orthodoxe, profitant d'un contre favorable sur son incursion plein axe pour tromper Agazzi et porter le score à 2-0. La pression sur l'Inter et le Milan Car auparavant, Sergio Floccari avait ouvert la marque, d'une frappe puissante de l'entrée de la surface dès la 21e minute de jeu. Après le but du break de Mauri, pourtant, les Romains reculent, et concèdent la réduction du score à Matri, opportuniste à la suite d'un coup franc mal renvoyé (2-1, 59e). Sur quelques phases arrêtées, Cagliari se procure même quelques opportunités d'égaliser, mais la réussite accompagne définitivement les hommes de la capitale. Une réussite que n'aura pas connu la Juventus, à l'image de son début de saison. En déplacement sur la pelouse de Bologne, mal classée, les Bianconeri n'ont pu ramener mieux qu'un match nul (0-0) malgré une maîtrise globale de la rencontre. Le Chievo, en revanche, poursuit son étonnant début de saison. Le club véronais a décroché une quatrième victoire (2-1) contre Cesena, grâce à des buts de Bostjan Cesar et Thereau. Voilà le Chievo quatrième, en attendant les sorties de l'Inter, dimanche soir contre la Sampdoria, et de l'AC Milan à Naples lundi soir. Pour ces deux équipes, le faux-pas est fort peu conseillé. Au risque de voir Olimpia, l'aigle romain, devenir un emblême plus que symbolique. Inter, deux points perdus L'avertissement n'a visiblement pas été pris au sérieux par l'Inter. Dimanche soir, en recevant la Sampdoria, le club du président Moratti avait l'occasion de s'affirmer comme le seul rival de la Lazio après un quart de championnat disputé. Occasion manquée, puisque les Nerazzurri ont concédé le nul (1-1) sur leur pelouse. Globalement dominateurs, les hommes de Benitez auront manqué de réalisme, contrairement à leurs habitudes. Peu après l'heure de jeu, ils concèdent même l'ouverture du score, avec l'inévitable Cassano à l'origine. Le fantasque attaquant met la pression sur Chivu côté droit, il récupère la balle, déborde et adresse un amour de centre piqué vers Guberti, dont la reprise écrasée est d'abord touchée par Julio Cesar avant de franchir la ligne. Stupeur à San Siro, le champion d'Italie est mené ! La Lazio a apprécié Ebranlée, la machine milanaise va pourtant se remettre dans le bon sens, en prenant le contrôle quasi-total des opérations, mais Curci, le gardien de la Samp, retarde l'échéance. Le portier génois va d'ailleurs constituer, bien malgré lui, le tournant du match. Touché dans un choc sur un corner, il est contraint de céder sa place à Da Costa. Le pauvre Da Costa qui touchera son premier ballon... au fond de ses filets, après que Samuel Eto'o a remis les deux équipes à égalité. Le Camerounais, encore titulaire en pointe, profite d'un bon travail de Coutinho sur le côté gauche, il coupe parfaitement la trajectoire du centre du jeune Brésilien au premier poteau pour inscrire là son septième but de la saison en Serie A. Celui-ci restera finalement vain, car la Samp tiendra son nul jusqu'au bout malgré la poussée lombarde. C'est ainsi que l'Inter laisse filer deux points à domicile, pour la deuxième fois de suite après son nul concédé face à la Juve (0-0). En tête, la Lazio aura apprécié, car elle compte désormais quatre points d'avance.