La voie est libre pour Lorenzo

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Yannick SAGORIN , modifié à
Le coup de pression japonais du Docteur comme la rébellion de Casey Stoner n'ont pas changé grand-chose: dimanche à Sepang, Jorge Lorenzo coiffera certainement sa première couronne de champion du monde dans la catégorie reine. En l'absence confirmée de son dauphin Dani Pedrosa, le Majorquin du team Yamaha ne se trouve en effet qu'à sept points de la consécration.

Le coup de pression japonais du Docteur comme la rébellion de Casey Stoner n'ont pas changé grand-chose: dimanche à Sepang, Jorge Lorenzo coiffera certainement sa première couronne de champion du monde dans la catégorie reine. En l'absence confirmée de son dauphin Dani Pedrosa, le Majorquin du team Yamaha ne se trouve en effet qu'à sept points de la consécration. Victime d'une chute fatale à sa clavicule gauche, vendredi dernier, lors des premiers essais libres du Grand Prix du Japon, Dani Pedrosa a considérablement facilité la tâche à Jorge Lorenzo. Opéré avec succès du côté de Barcelone samedi, le Catalan a quitté l'hôpital lundi et n'écartait pas alors l'idée d'un retour à la compétition en Malaisie, malgré toutes les contre-indications imaginables. Trois jours plus tard, le pilote Honda devait se rendre à l'évidence, et repousser sa rentrée au 15 octobre, en Australie. Une aubaine pour son compatriote et néanmoins rival. Son dauphin ainsi écarté, à quatre Grands Prix du terme de la saison 2010, Jorge Lorenzo se trouve en effet sur la voie royale, lancé comme une balle vers son troisième titre mondial - le premier en MotoGP après ses sacres 2006 et 2007 dans la catégorie des quarts de litre. Moins de trois ans après son arrivée dans la classe ultime, Por Fuera parviendra à ses fins s'il grappille ne serait-ce que sept unités à Sepang, 69 longueurs le séparant à l'heure actuelle d'un Dani Pedrosa qui, au mieux et s'il revient effectivement à Phillip Island, inscrira 75 points d'ici à la fin du championnat. Sepang, trois ans après Autrement dit, une place dans les neuf premiers suffira au bonheur de Jorge Lorenzo dimanche. Un minimum syndical pour le seul pilote du plateau à avoir terminé toutes les courses dans les points jusqu'alors. Le tout pour un bilan de sept succès et 12 podiums en 14 rendez-vous - seuls les GP d'Aragon et du Japon, les deux derniers en date, l'ayant vu échouer au pied des marches en 2010. L'an passé en Malaisie, le Majorquin s'était contenté de la quatrième position, mais il était alors parti du fond de la grille de départ d'un circuit qu'il affectionne particulièrement. "J'aime la Malaisie et j'ai parcouru beaucoup de kilomètres sur ce circuit au guidon de ma M1. En plus, j'y ai remporté le championnat 250 en 2007. La piste est longue et moderne mais la météo peut poser problème en raison des pluies, comme ce fut le cas pour moi l'année dernière, souffle le pilote espagnol dans un communiqué de son team. Je suis complètement tourné vers dimanche car si je peux remporter le titre, c'est l'un des rêves de ma vie qui se réalisera." Le rêve devenu réalité, Jorge Lorenzo promet de mener la vie dure à son futur ex-coéquipier, un Valentino Rossi dont il n'a que peu goûté l'agressivité sur le Motegi. "On se retrouvera une fois que le titre sera acquis et alors je me comporterai différemment. Je serai aussi dur que lui", annonce-t-il. Vivement la saison prochaine !