L'OM sort avec des regrets

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AXEL CAPRON , modifié à
L'Olympique de Marseille ne disputera pas les quarts de finale de la Ligue des champions. Trois semaines après son nul au Vélodrome (0-0), l'équipe phocéenne a chuté en huitième de finale retour à Old Trafford, battue par Manchester United (2-1). Cette défaite laissera des regrets aux hommes de Didier Deschamps, tout comme l'issue de cette double confrontation, face à des Mancuniens qui étaient prenables.

L'Olympique de Marseille ne disputera pas les quarts de finale de la Ligue des champions. Trois semaines après son nul au Vélodrome (0-0), l'équipe phocéenne a chuté en huitième de finale retour à Old Trafford, battue par Manchester United (2-1). Cette défaite laissera des regrets aux hommes de Didier Deschamps, tout comme l'issue de cette double confrontation face à des Mancuniens qui étaient prenables. Manchester United n'a toujours pas perdu à Old Trafford face à une équipe française. Trois semaines après obtenu au Vélodrome ce qu'elle était venue chercher, le match nul (0-0), la formation dirigée par Alex Ferguson s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions pour la cinquième fois consécutive, en dominant mardi soir l'Olympique de Marseille dans sa forteresse, toujours imprenable cette saison (en 22 matches, toutes compétitions confondues), d'Old Trafford (2-1). Deux buts de «Chicharito» Hernandez, préféré à Berbatov, le premier d'entrée de jeu sur une faute de concentration de la défense olympienne, le second alors que l'OM venait de se procurer une grosse occasion de but par Cheyrou à un quart d'heure de la fin, ont suffi aux Red Devils qui, pourtant, étaient à portée de fusil d'Olympiens qui, en marquant à huit minutes de la fin par Brown contre son camp, y ont cru jusqu'au bout. "Manchester a tremblé jusqu'à la fin, mais notre but arrive à 2-0, c'était forcément compliqué", commentera sur TF1 au coup de sifflet final un Didier Deschamps légitimement déçu au vu de la physionomie de ce match retour: "Ce n'était pas une grande équipe de Manchester ce soir, avec pas mal d'absents, on rate une bonne opportunité. On a eu des occasions, on prend deux buts, mais il y avait la possibilité de faire mieux. J'ai des regrets par rapport à ce que Manchester a fait et par rapport à ce qu'on aurait pu faire de mieux." Hernandez frappe d'entrée C'est en effet sans sa charnière type, Vidic-Ferdinand (le premier, touché le week-end dernier, a renoncé au dernier moment), mais avec un inexpérimenté duo Brown-Smailling, que MU s'est présenté au coup d'envoi de ce huitième de finale retour, l'équipe mancunienne perdant en cours de route O'Shea puis Rafael sur blessures. Marseille n'aura pas su profiter de ces absences qui se sont pourtant fait sentir dans le rendement défensif de Manchester (qui n'a encaissé que deux buts cette saison en Ligue des champions, le deuxième ce mardi!), d'abord parce qu'il s'est d'entrée rendu la tâche difficile en concédant un but évitable, ensuite parce qu'il lui a manqué le tueur offensif que MU possède en la personne de «Chicharito» (n'est-ce pas, Gignac ?). A la veille de ce huitième de finale retour, Deschamps avait donné la clé de la rencontre: "Au plus haut niveau, l'essentiel est de bien défendre". Ses joueurs ont-ils compris le message ? Toujours est-il que cinq minutes ne se sont pas encore écoulées que l'OM, faute d'avoir bien défendu, est déjà mené: dans le rond central, Rooney sert à gauche Giggs qui, sans réelle opposition, a tout le temps de servir en retrait le même Rooney dont la reprise écrasée trouve Hernandez, oublié par Heinze, le Mexicain poussant le ballon dans le but vide (1-0, 5e). Coup dur pour Marseille dont l'objectif était de tenir le score le plus longtemps possible et qui se retrouve contraint de faire le jeu pour refaire son retard. Un but venu trop tard... Ce n'est pas loin de marcher quatre minutes plus tard, avec une acrobatique remise d'André Ayew pour Gignac qui, seul devant Van der Sar, choisit le lob (raté), plutôt que la frappe en force (9e). En deux actions, tout est dit sur la différence entre les deux équipes, avec un manque de réalisme défensif et offensif côté marseillais qui contraste avec l'efficacité de l'équipe mancunienne. Heureusement pour les joueurs de Didier Deschamps, Rooney, après une grossière erreur de relance de Mandanda, manque sa passe en retrait pour Nani (25e), sans quoi, la partie aurait été pliée au bout de même pas une demi-heure. Au lieu de ça, les Olympiens restent dans le match et se procurent même trois bonnes occasions avant la mi-temps, par Diawara qui, sur un corner joué en deux temps, ne cadre pas sa tête (36e), Cheyrou sur une lointaine frappe qui oblige Van der Sar à s'employer (38e), et Rémy, dont le missile après un centre de Gignac mal renvoyé rase la transversale (43e). Une bonne fin de première période pour l'OM qui, après le repos, poursuit sur sa lancée en conservant le ballon, sans pour autant se montrer bien menaçant. Au contraire de Red Devils, qui, à l'affût des erreurs adverses, tentent de faire le break, à l'instar de Rooney qui manque de peu de profiter d'une relance ratée de Fanni (57e). Valencia, entré à la place de Nani, bute ensuite sur Mandanda (64e), mais c'est Marseille qui se procure une grosse balle d'égalisation par Cheyrou, dont la reprise sur un centre de Rémy est captée par Van der Sar (74e). La chance des Phocéens est passée, puisque dans la minute suivante, Valencia sert Giggs qui, à droite, centre pour Hernandez pour le 2-0 (75e). Les Marseillais ont alors le grand mérite de ne pas lâcher et même de marquer par Brown contre son camp sur un corner de Valbuena (83e), mais trop tard, Manchester tient sa qualification...