L'OM ne casse pas des briques

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Yannick SAGORIN , modifié à
Marseille n'a pas forcément eu la trêve internationale profitable. Certes l'OM s'est imposé ce samedi devant Nancy, dans le cadre de la 9e journée de L1, mais la manière n'a pas convaincu. A quelques jours d'un match de Ligue des champions capital, les Olympiens ont dû s'en remettre à un but controversé de Rémy pour disposer du relégable lorrain (1-0). Dans le même temps, Bordeaux l'a emporté à Auxerre (0-1) et l'ACA a ouvert son compteur devant Brest (0-0).

Marseille n'a pas forcément eu la trêve internationale profitable. Certes l'OM s'est imposé ce samedi devant Nancy, dans le cadre de la 9e journée de L1, mais la manière n'a pas convaincu. A quelques jours d'un match de Ligue des champions capital, les Olympiens ont dû s'en remettre à un but controversé de Rémy pour disposer du relégable lorrain (1-0). Dans le même temps, Bordeaux l'a emporté à Auxerre (0-1) et l'ACA a ouvert son compteur devant Brest (0-0). Neuf matches à assurer en moins de 30 jours, après deux semaines de trêve internationale, cette seule perspective pouvait effrayer les plus téméraires ou insouciants éléments de l'effectif olympien. Le mistral n'aidant pas forcément à relancer la machine, il a fallu patienter longtemps ce samedi au Vélodrome pour voir les locaux s'enhardir. Des Marseillais qui après avoir manqué leurs débuts à domicile cette saison, face à Caen (1-2), se devaient d'infliger à l'ASNL, premier relégable au classement, sa toute première défaite à l'extérieur dans l'exercice 2010-11. Histoire de justifier leurs ambitions de champions de France sous les yeux d'un certain Zinedine Zidane. Coriaces, les Nancéiens le sont assurément hors de leurs bases depuis le début du championnat. Systématiquement battus en Lorraine, les hommes de Pablo Correa ont pris tous leurs points loin de leur antre de Marcel-Picot. Un paradoxe confirmé dans les premières minutes de leur visite de l'enceinte du boulevard Michelet, tandis que Cuvillier sème le trouble dans l'arrière-garde phocéenne par le biais d'un simple corner (3e). Les coups de pied arrêtés, c'est précisément ce qui donne le rythme de la rencontre dans le premier quart d'heure. Au grand dam d'un Grégorini préféré à Bracigliano pour l'occasion et d'abord peu à son aise dans ses interventions aériennes. Grégorini paie de sa personne Fébrile mais décisif sur une première frappe cadrée signée Lucho (23e), l'ancien portier marseillais devient rapidement le héros malheureux du match. Trop court sur un coup franc de Cheyrou peu avant la demi-heure de jeu, le gardien nancéien tente de s'interposer devant Rémy sur la remise bien sentie de Gignac. L'attaquant olympien, décisif avec l'équipe de France contre la Roumanie, bat finalement le dernier rempart adverse en deux temps (1-0, 27e). Non sans avoir heurté le visage de ce dernier sur sa première tentative... En sang, une dent cassée selon son propre aveu à la pause, Grégorini a beau alpaguer M. Malige, l'arbitre de la rencontre, le premier but phocéen de Rémy est validé. Et l'OM s'en sort d'autant mieux dans cette première période qu'Hadji, bien servi dans la profondeur par Féret, ne cadre pas son tir dans la foulée (33e). La demi-volée de Lucho claquée par Grégorini juste avant le repos, aussi belle soit-elle, ne suffisant pas à nuancer le malaise qui parcourt les travées du Vélodrome à la mi-temps. Et les supporters marseillais ne sont pas au bout de leurs peines... Correa: "On a perdu malgré nous" Si l'OM a l'opportunité de faire le break au retour des vestiaires - sur cette frappe trop croisée de Rémy consécutive à un joli décalage de Lucho (56e) ou sur ce tacle à bout portant de Cheyrou repoussé sur sa ligne par André Luiz après que Traoré eut dévié un tir de Taiwo et ainsi pris à contre-pied son propre gardien (76e) - l'ASNL n'abdique pas, désireuse de confirmer les progrès observés devant Lyon deux semaines plus tôt. Seulement dans cette période encore, les absences de M. Malige et de ses assesseurs coûtent au club visiteur. Ni la main de Heinze en pleine surface (51e) ni l'intervention limite de Taiwo sur Hadji (74e), susceptibles d'aboutir à un penalty, ne sont relevées par le corps arbitral. Quant au coup franc de Cuvillier, c'est sur la barre transversale d'un Mandanda un peu trop sûr de lui qu'il échoue (65e). Au coup de sifflet final, l'amertume est donc palpable dans les rangs nancéiens. "Je ne demande pas qu'on nous fasse des cadeaux, mais au moins qu'on ne nous mette pas en difficulté. Ce soir, on a perdu malgré nous", confiera devant les caméras de Foot + un Pablo Correa désabusé. Invaincu depuis la 2e levée, Marseille poursuit toutefois son redressement comptable, troisième provisoire à trois longueurs du leader rennais. Une tendance à suivre la semaine prochaine sur la scène européenne. L'OM recevra alors Zilina pour le compte de la 3e levée de la Ligue des champions. Et là encore, il n'y aura pas d'alternative possible à la victoire...