L'Après-Tour, le blues des coureurs

Après avoir passé trois semaines ensemble sur les routes de France, les coureurs vont retrouver une vie "normale" dès lundi.
Après avoir passé trois semaines ensemble sur les routes de France, les coureurs vont retrouver une vie "normale" dès lundi. © REUTERS
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avec Alban Lepoivre , modifié à
TOUR - La fin de la course marque aussi la fin de la vie en communauté sur un rythme intense.

Lundi matin, pour la première fois depuis trois semaines, les coureurs se sont réveillés seuls et vont passer la journée loin du monde à part qu’est le Tour de France. Réglé comme du papier à musique pendant 21 jours, l’emploi du temps des coureurs retrouve quelques cases vides, scellant la fin d’une aventure longue de 3.430 kilomètres conclue en 86 heures pour Cadel Evans, le plus rapide, et 90 heures pour Fabio Sabatini, le plus lent.

Un retour à la vie "normale" qui s’accompagne d’un petit coup de blues pour certains, comme l’explique Marc Madiot, le directeur sportif de la FDJ, au micro d’Europe 1. "Le lendemain, ce qu’il manque, c’est le bruit, la voix de Jean-François Pescheux (le directeur de course adjoint ndlr) qui gueule sur les motos et les bagnoles, c’est la foule qui crie sur le bord de la route, les embouteillages, le passage qui est difficile à se faire avec la voiture", confie l’ancien coureur. "Il y a 24-48 heures de manque et après on reprend une vie normale", ajoute-t-il.

Mais pour les 167 coureurs qui ont franchi dimanche la ligne d’arrivée des Champs-Elysées, l’après-Tour ne s’organise pas de la même manière. Certains vont s’octroyer du repos quand d’autres vont courir les critériums. Voici le programme à venir de cinq coureurs qui ont marqué cette 98e édition du Tour.

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Cadel Evans, (BMC), vainqueur du Tour de France. L’Australien aurait reçu de grosses offres pour courir des critériums mais ne devrait pas en disputer. "Je ne suis pas un fan de ces courses, je vais me limiter à quelques-unes seulement", explique-t-il dans les colonnes de L’Equipe. Initialement coché dans son agenda, le Tour d’Espagne pourrait même être rayé de sa liste, du fait de son nouveau statut. "J’ai peur qu’en finissant 2e on considère ça comme un échec", craint-il.

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Andy et Franck Schleck (Leopard-Trek), 2e et 3e à 1’34 et 2’30 d’Evans. Les frères Luxembourgeois seront à coup sûr présents jeudi lors de "leur critérium" du Grand-duché puis samedi à la Clasica San Sebastian. Mardi, les coureurs de Leopard-Trek disputeront peut-être le critérium d’Eindhoven où ils hésitent à se rendre, selon L’Equipe.

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Thomas Voeckler (Europcar), 4e à 3’20 d’Evans. Le coureur de 32 ans, qui a passé la moitié des trois semaines avec le maillot jaune de leader, va à peine avoir le temps de respirer. Ça commence dès lundi soir avec le critérium de Lisieux, avant un passage jeudi par le Luxembourg avant de se rendre le week-end prochain en Norvège où, à la demande de Thor Hushovd, il participera à une course en mémoire des 93 victimes du double attentat d’Oslo, explique-t-il dans Ouest-France. Ensuite, l’Alsacien aura quelques jours à lui avant de reprendre la compétition au Tour du Poitou-Charentes (du 23 au 26 août) avant de disputer le Grand Prix Ouest-France de Plouay le 28 août.

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Pierre Rolland, meilleur jeune et 11e du général, à 11’43 d’Evans. L’une des révélations de ce Tour va aller "faire quelques critériums avec [mon] beau maillot sur le dos". Il se rendra ensuite à Plouay et au Québec avant de "tirer un trait et repartir pour la saison prochaine".