France-Croatie : les notes de la rédac'

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EURO 2012 - Découvrez les avis des membres de la rédaction d'Europe 1 après France-Croatie.

Jean-Charles Banoun, chef du service des sports d'Europe 1

- L'avis : "Voilà un match qui nous a rappelé les années Domenech. Ambiance plate et sans relief. Joueurs français en panne d'inspiration comme Nasri - ou absents comme Malouda - et ce, malgré les éclairs de Benzema ou Ménez puis la bonne entrée en jeu de Ribéry, sous les sifflets... Enfin, pour couronner ce 0-0 de l'ennui, est survenue la blessure de Rami.... Laurent aurait-il déjà mangé son pain blanc ?"

Victor Dhollande-Monnier, de la rédaction d'Europe1.fr

- L'avis : "Critiqué pendant le Mondial, détesté après Knysna, Franck Ribéry a, cette fois, été conspué à son entrée en jeu, à juste titre. Mais force est de constater qu'il a les épaules assez larges pour encaisser ces sifflets. Après une heure d'ennui, il a dynamisé le jeu français et sorti les 80.000 spectateurs de leur sieste nocturne. Deuxième autre bon point du match : la France a trouvé son Brésilien. Pas Benzema, incapable de marquer un but tout fait mais Adil Rami. Solide en défense et deux éclairs de génie. Acte I : déboulé, passements de jambes et frappe enroulée sur le poteau (68e). Acte II : retourné acrobatique de grande classe des 16 mètres (92e). Appelez-le Ramiho !"

Frédéric Frangeul, de la rédaction d'Europe1.fr

- L'avis : "Paradoxalement, tout l'intérêt du match a résidé dans ses à-côtés. Dans le retour sur le gazon français d'un des chefs mutins de Knysna, Ribéry. Dans le symbole d'un France-Croatie au Stade de France, 13 ans après la demi-finale magique de 1998. Dans la poignée de main entre Laurent Blanc et Slaven Bilic, les deux "malheureux" de l’époque devenus entraîneurs. Dans l'émotion des hymnes aussi, chantés par une chorale d'écoliers strasbourgeois, qui ont transmis leur "fougue" au Stade de France. Dans la curiosité du maillot enfin, objet moulant non identifié dans l'armoire à chasuble des Tricolores. De belles rayures, certes, mais qui ne suffiront pas à elles seules pour satisfaire les esthètes du ballon rond."

Jérôme Lacroix, du service des sports d'Europe 1

- L'avis : "Laurent Blanc croyait pouvoir concentrer toute son attention sur son problème d’efficacité offensive… Parce que derrière, tout allait bien. L’équilibre, c’était Rami – Mexès en défense centrale. Seulement voilà, hier (mardi), la stérilité des attaquants français a poussé "Adilraminho" à tenter un retourné acrobatique improbable dans la surface de réparation, à l’ultime minute de jeu. Et là… Civière, minerve et migraine. Pour Laurent Blanc, certes, mais aussi et surtout pour Rudi Garcia, l’entraîneur de Lille. Adil Rami n’a manqué aucune rencontre de Ligue 1 cette saison. Il est, en défense centrale, la clé de voute du collectif nordiste. A l’heure du sprint final, ça tombe mal. Comme Rami hier soir."

Alban Lepoivre, du service des sports d'Europe 1

- L'avis : "Attention chantier. C'est toute l'attaque de l'équipe de France qui semble être en pleine construction. Le pauvre Karim Benzema, indéboulonnable devant, doit se sentir bien seul. Samir Nasri a été transparent sur les deux matches face au Luxembourg et la Croatie. Tout comme Florent Malouda qui n'a jamais su faire la différence. Jérémy Ménez a montré quelques signes encourageants mais cela reste insuffisant. Seul Franck Ribéry semble être en mesure d'apporter une touche technique supplémentaire. Dommage que de tels joueurs qui brillent en club n'arrivent pas à trouver l'alchimie en sélection. Derrière, en revanche, c'est du solide. Laurent Blanc semble avoir trouvé une véritable assise défensive. Et c'est déjà ça."

Nicolas Rouyer, de la rédaction d'Europe1.fr

- L'avis : "5/10 comme le verre à moitié plein et à moitié vide. Pleine fut la partie de la défense, et en particulier d'Adil Rami. Appliqué dans ses relances, costaud dans les duels, il a étonné par son apport offensif, sur coups de pied arrêtés mais aussi balle au pied, avec un déboulé suivi d'un poteau (68e) et un retourné suivi... d'une blessure (90e+3). Malgré une bourde qui aurait pu coûter cher, Philippe Mexès a été plutôt convaincant devant l' inamovible Hugo Lloris, qui lui a sauvé la mise. Sur les côtés, Réveillère et Clichy ont montré qu'ils pouvaient être plus que de solides doublures. Au contraire, l'animation offensive tricolore a tourné à vide. Nasri et Malouda, ça ne marche pas. Hormis quelques éclairs de Ménez et de Ribéry, l'attaque a déçu par son incapacité à créer. Pourtant, le talent ne manque pas..."

Plana Radenovic, de la rédaction d'Europe1.fr

- L'avis : "Attention, cette note n’a rien à voir avec la qualité du match ou la performance de l'équipe de France, elle fait seulement référence au nouveau look des Bleus. Pour réussir à me faire regarder un match de foot, on peut dire que Nike a réussi son coup marketing. Face aux Croates, les Bleus - qui de loin, il faut l’avouer, paraissent totalement blancs - ont au moins réussi une chose : paraître plus classes. L’équipe de Croatie n’était toutefois pas difficile à surpasser au niveau maillot : ces manches à carreaux rouges et blancs, inchangées depuis 1998, sont d’un goût douteux. Pour conclure, il paraît qu’en marine, ce pavillon signifie "vous courez vers un danger", alors attention les Bleus..."