Dimier: "Très heureux d'aller à Sotchi"

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Propos recueillis par GUILLAUME BARDOU , modifié à
DTN du ski alpin français durant 4 ans et notamment lors des derniers Jeux Olympiques de Vancouver, Yves Dimier avait été écarté de ses fonctions en juillet dernier. L'ancien slalomeur rebondit en intégrant le comité d'organisation de Sotchi où il occupera la fonction de responsable du ski alpin. Le Savoyard nous confie les modalités de son implication dans l'organisation de ces JO de 2014.

DTN du ski alpin français durant 4 ans et notamment lors des derniers Jeux Olympiques de Vancouver, Yves Dimier avait été écarté de ses fonctions en juillet dernier. L'ancien slalomeur rebondit en intégrant le comité d'organisation de Sotchi où il occupera la fonction de responsable du ski alpin. Le Savoyard nous confie les modalités de son implication dans l'organisation de ces JO de 2014. Yves, pouvez vous nous confirmer et nous détailler votre implication dans l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver de 2014 ? J'ai eu l'opportunité de postuler pour ce travail, cette responsabilité là, qui est Alpine Sports Manager, donc responsable du ski alpin. Dans le comité d'organisation, il y a un directeur des sports, et en dessous un responsable pour chaque discipline. Je suis très, très heureux de pouvoir travailler pour un comité d'organisation des Jeux Olympiques, car je considère les JO comme l'événement phare au niveau du sport voire même un des événements qui dépassent le sport. L'échange entre les disciplines, les cultures, les pays est formidable. Je suis très heureux d'aller là bas. En quoi consiste cette fonction de responsable du ski alpin à Sotchi ? Au niveau de ma fonction, cela va être un vrai challenge car les Russes n'ont pas une grande culture de ski alpin. La première tache que je vais avoir est de trouver les hommes, les former pour qu'ils puissent être capables de gérer l'événement, 1500 personnes entre les professionnels et le bénévoles pour préparer la piste, être prêt à travailler jour et nuit au cas où il y ait des chutes de neige pour que la course puisse se dérouler dans de bonnes conditions. "Une grosse satisfaction" Sotchi présente la particularité de deux sites bien distincts, la station balnéaire de Sotchi et deux stations de montagne, dont une pour l'alpin. Quelles informations avez-vous sur l'avancée des travaux sur les infrastructures pour le ski alpin, un sujet encore assez mystérieux puisque tout était à faire au moment de la candidature russe ? J'étais là-bas il y a quinze jours maintenant. J'y ai passé cinq jours, et donc eu l'occasion de visiter les sites. J'ai été agréablement surpris, déjà par le potentiel de Sotchi, la station balnéaire mais aussi par Krasnaya Polyana, le site en montagne. Rosa Khutor en particulier, qui sera le site de l'alpin, a un gros potentiel et se développe a vitesse grand V. Aujourd'hui 25 000 personnes travaillent sur des infrastructures routières, ferroviaires mais aussi sur la station de sports d'hiver. Il y a à peu près six remontées mécaniques dans la station, de la neige de culture. Il y a tout ce qu'il faut. Je dirais que la station a tout d'une grande. Comment s'est décidée votre implication, comment votre candidature a-t-elle été soutenue sachant qu'un Français s'était présenté l'an passé, sans succès (le Suédois qui avait été choisi est décédé cette année, ndlr) ? Je dirais que j'ai profité de mon expérience et de mon expertise, en tant qu'ancien athlète de haut niveau, en ayant travaillé dans l'industrie du ski, puis ayant passé 4 ans à la fédération. Et en toute modestie, de mes compétences je pense dans ce domaine. Enfin, il y a certaines personnes en France, à la fédération internationale et au CIO, qui ont soutenu ma candidature. Personnellement, c'est évidemment une grosse satisfaction mais je pense que c'est également bien pour la France. Il y a d'autres personnes, d'autres Français qui sont là-bas, des industries notamment, et c'est positif. Peut on y voir un plus pour la candidature d'Annecy 2018 ? C'est difficile pour moi de vous répondre là-dessus, mais il est certain qu'on est tous derrière. C'est un beau challenge. Bien entendu, à chaque fois qu'un Français peut avoir un poste de responsabilités à l'international, c'est bénéfique pour une candidature française. Quelle qu'elle soit.