"Caucau" et le défi toulousain

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S.L. , modifié à
Présenté ce lundi, à Ernest-Wallon, à ses nouveaux partenaires, Rupeni Caucaunibuca vit les premières heures de sa nouvelle carrière au Stade Toulousain. Non qualifié pour la H-Cup et surtout à court de forme, le Fidjien n'ignore rien de son devoir d'exemplarité, mais, plus spirituel que jamais, préfère s'en remettre à Dieu. Le staff toulousain, lui, l'attend déjà avec impatience...

Présenté ce lundi, à Ernest-Wallon, à ses nouveaux partenaires, Rupeni Caucaunibuca vit les premières heures de sa nouvelle carrière au Stade Toulousain. Non qualifié pour la H-Cup et surtout à court de forme, le Fidjien n'ignore rien de son devoir d'exemplarité, mais, plus spirituel que jamais, préfère s'en remettre à Dieu. Le staff toulousain, lui, l'attend déjà avec impatience... A en croire Jean-Baptiste Elissalde lui-même, Toulouse a déjà un grand besoin de Rupeni Caucaunibuca. La signature pour un an de la nouvelle recrue des Champions d'Europe, libéré ce lundi par le SU Agen - un communiqué l'a confirmé sur le site officiel du club lot-et-garonnais - ne devrait être officialisée que ce mardi et déjà on ne parle dans la Ville Rose que du fantasque Fidjien. C'est l'entraîneur des lignes arrières du Stade qui, dimanche, à l'issue d'une victoire au forceps (18-16) sur les Wasps en ouverture de la Coupe d'Europe, a adressé ce clin d'oeil à l'ancien Agenais: "On a hâte qu'il se remette en forme et qu'il joue avec nous, a déclaré Elissalde. C'est un super joueur et sur des matches comme celui d'aujourd'hui il nous aurait bien aidé." Malgré ses écarts répétés et ses libertés prises avec les exigences qu'impose la vie d'un joueur de rugby professionnel, "Rups" fascine toujours autant. Ce lundi, à Ernest-Wallon, l'apparition du phénomène, ou de ce qu'il en reste, diront les mauvaises langues, a provoqué l'effervescence. Au point que l'entraînement, censé dans un premier temps être ouvert aux médias, a finalement été décrété à huis clos par Guy Novès en personne. Le manager toulousain de respecter ainsi le voeu de son nouveau joueur désirant ne pas être photographié ni filmé à l'heure d'entamer sa seconde carrière en France auprès de ses nouveaux partenaires. C'est ainsi au secret, derrière les grilles, que Caucaunibuca a enchaîné les tours de terrain au côté de son compatriote Vilimoni Delasau et en compagnie d'une dizaine de joueurs non concernés par le match de H-Cup de la veille. Caucaunibuca: "Je veux seulement être sur le terrain et montrer ce que je vaux" Une rencontre à laquelle "Caucau" a assisté depuis les tribunes du Stadium en compagnie de son chaperon Delasau et au terme de laquelle l'intéressé a accepté de se livrer au micro de RMC. Interrogé sur sa surcharge pondérale qu'il accusait à son retour à Agen - on a évoqué vingt kilos au-dessus de son poids de forme - et à laquelle il a commencé à s'attaquer avec succès en entamant une cure de rééducation sportive lui ayant permis de perdre déjà huit kilos, le néo-Toulousain sait qu'il doit faire ses preuves. Mais semble loin de se faire une montagne de ce régime car pour lui, l'essentiel est ailleurs. "Premièrement je vais devoir travailler dur pour montrer aux gens que je suis toujours fort", explique-t-il, plein de bonne volonté, avant de préciser tout de même: "Le poids n'est pas important. Le plus important c'est de bien jouer et à chaque rencontre. Les gens ne regardent pas votre poids. Ils s'intéressent seulement à votre jeu, aux essais que vous marquez, c'est tout. (...) Je ne m'occupe pas des gens qui parlent, ni d'Agen. La vie continue, il ne faut pas regarder derrière. Je ne pense pas au passé, je regarde devant." A ceux qui l'imaginaient adopter un profil bas et battre sa coulpe en public, Caucaunibuca renvoie sa foi, son plus bel atout à l'en croire dans son jeu pour faire taire ses détracteurs, qui pourraient douter de la pertinence de sa possible future association avec Yannick Jauzion. Un tandem qui fait saliver les uns et sourire les autres... "Je voudrais remercier Dieu pour ce qu'il a fait pour moi. Dieu est souvent de mon côté et cette fois-ci je le remercie encore. S'il m'avait quitté, je n'aurais pas signé à Toulouse. (...) Maintenant je suis au Stade Toulousain, je veux travailler dur pour revenir au top. Je m'en fiche de jouer au centre ou à l'aile. Je veux seulement être sur le terrain et montrer ce que je vaux. Je crois en Dieu. Dieu peut tout changer." Et adresser, qui sait, un drôle de clin d'oeil au puissant trois-quarts, qui ne sera sélectionnable en H-Cup qu'à partir des phases finales, mais pourrait retrouver le Top 14 sous le maillot rouge et noir en décembre et notamment aller défier Agen le 29 décembre...