Blacks-Bleus, le match est lancé

© Capture d'écran New Zealand Herald
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Guilhem Garrigues, à Takapuna, en Nouvelle-Zélande
GUILHEM CHEZ LES KIWIS - L'envoyé spécial d'Europe 1 vous fait vivre le Mondial de l'intérieur.

On peut dire que la rencontre entre la Nouvelle-Zélande et le France a débuté dans les colonnes du New Zeland Herald, le premier quotidien national du pays, avec ce titre: "Une farce française à 460 dollars", soit 280 euros, le prix d'un billet pour assister à la rencontre choc de la poule A de la Coupe du monde.

L’éditorialiste du quotidien, Peter Bills, est furieux. Il cible Marc Lièvremont et la composition de l’équipe annoncée avant-hier. Pour lui, le sélectionneur est un intrigant, un calculateur, qui, en alignant Morgan Parra au poste d’ouvreur, décide clairement de perdre la rencontre. "C’est une insulte, écrit-il, pour les 60.000 personnes qui ont payé leur place si cher."

"C'est du bois mouillé", ironise Harinordoquy

Interrogés sur cette polémique en conférence de presse, mercredi, les joueurs français n’ont pas esquivé le sujet et ont montré qu'ils n'avaient pas du tout apprécié cette charge violente. "Qu’ils s’occupent de leurs joueurs, et qu’ils nous laissent tranquilles", a martelé Pascal Papé.

"C’est du bois mouillé, dites-leur que j’ai acheté quatre places, 200 euros, et que ce n’est pas moi qui fixe le prix", a ironisé Imanol Harinordoquy. C’est vrai que depuis le début de la coupe du monde, ce quotidien, véritable référence en matière de rugby, se montre très incisif sur beaucoup de sujets, jusqu'à la couleur d'un short ou l'aspect d'un coupe de cheveux.Il y a quelques semaines, il n’avait pas hésité à qualifier Morgan Parra et Alexis Palisson de "métrosexuels". Mais là, sans le savoir, il vient sans doute d'apporter la dose de motivation supplémentaire pour les joueurs du XV de France.