Anthonioz décroche l'argent

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par Axel CAPRON , modifié à
JO 2010 - Deborah Anthonioz a obtenu la médaille d'argent en snowboardcross.

JO 2010 - Deborah Anthonioz a obtenu la médaille d'argent en snowboardcross. La France ne faiblit pas ! Depuis le début des Jeux olympiques, pas un jour sans médaille pour la délégation tricolore à Vancouver, et ce mardi aura apporté sa pierre à l'édifice, avec, après les deux breloques en bronze du couple Marie-Laure Brunet-Vincent Jay, l'argent pour Déborah Anthonioz lors de la toujours spectaculaire épreuve de snowboardcross. Une médaille pas forcément attendue pour une snowboardeuse qui avait beaucoup misé il y a quatre ans sur les Jeux de Turin, avec à l'arrivée une 10e place en forme de grosse désillusion. Quatre ans plus tard, la licenciée de l'ASPTT Annemasse débarquait à Vancouver davantage dans une position d'outsider et de grande soeur d'une équipe de snowboardcross emmenée par les jeunes Nelly Moenne Loccoz (19 ans) et Claire Chapotot (20 ans). Un état d'esprit différent qui a permis à la native de Thonon-les-Bains d'enchaîner les tours sans se poser de questions. Il a pourtant fallu s'armer de patience pour attaquer la compétition, retardée deux bonnes heures à cause d'un épais brouillard tombé sur Whistler en raison des pluies de la nuit. Les qualifications débutent plutôt bien pour les Tricolores avec les troisième et quatrième temps de la première manche pour Nelly Moenne-Loccoz et Déborah Anthonioz, qui perdent trois rangs sur la seconde mais se qualifient sans problème pour les quarts, accompagnée par Claire Chapotot, 13e. Les choses sérieuses débutent alors et si cette dernière lâche prise d'entrée en se ratant au départ de la première série, Moenne-Loccoz et Anthonioz jouent leurs chances à fond pour se retrouver dans la même demi-finale. "Qu'est-ce qui m'arrive ?" Dès lors, tout devient possible, même une grosse surprise comme celle qui voit la grande favorite, l'Américaine Lindsey Jacobellis, chuter et perdre tout espoir de conquérir l'or, elle qui fut médaillée d'argent il y a quatre ans à Turin. Déborah Anthonioz profite de l'aubaine pour se caler derrière la Canadienne Maelle Ricker et prendre la deuxième place, synonyme de finale, sa compatriote, troisième, étant reversée en petite finale qu'elle terminera au deuxième rang (pour une sixième place finale). Pour Anthonioz, 31 ans, ne reste plus qu'à oublier le contexte d'une finale olympique et tenter de continuer à jouer l'épouvantail face à des adversaires a priori plus affûtées, Maelle Ricker, la Norvégienne Helene Olafsen et la Suissesse Olivia Nobs, jusqu'ici très impressionnantes. Et l'effet de surprise fonctionne à plein, puisque Olafsen et Nobs chutent l'une après l'autre, faisant passer la Française du bronze à l'argent, loin derrière l'intouchable Ricker, survoltée devant son public. A l'arrivée, un immense bonheur pour une athlète qui avait débarqué à Vancouver sur la pointe des pieds et en repartira avec une magnifique breloque en argent autour du cou. "La course s'est passée super vite, commentera-t-elle avec un large sourire aux lèvres au micro de France 2, je n'ai rien calculé, je n'avais pas de pression, j'étais super zen au départ, je n'avais même pas l'impression d'être aux Jeux ! Je n'y crois pas encore, je suis en train de me dire: «Qu'est-ce qui m'arrive ?»" Vice-championne olympique, tout simplement...