Alerte rouge sur Liverpool

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L.D. , modifié à
Qui sera le prochain propriétaire du club ? Le milliardaire singapourien Peter Lim s'est replacé.

Qui sera le prochain propriétaire du club de la Mersey ? La question reste en suspens, la faute à Tom Hicks et George Gillett, les actuels propriétaires des Reds, qui s'opposent au rachat, validé par le conseil d'administration, par la société New England Sports Ventures (NESV), déjà détentrice des Boston Red Sox. Un blocage dont pourrait profiter le milliardaire singapourien Peter Lim. La London High Court, saisie par la Royal Bank of Scotland (RBS), le principal créancier du club qui veut en accélérer la vente, a une partie de l'avenir de Liverpool entre les mains. Chargé d'instruire l'affaire, le juge Floyd rendra sa décision mercredi matin, vers 11h30. Celui-ci donnera sa réponse à une question simple mais lourde de conséquence pour cette institution du football anglais dont l'histoire patine ces dernières années : Martin Broughton, le président du conseil d'administration du club de la Mersey, avait-il autorité pour conclure la cession des Reds, votée la semaine dernière, à la société New England Sports Ventures (NESV), déjà détentrice du club de baseball des Boston Red Sox, pour un montant de 300 millions de livres (environ 340 millions d'euros) ? Une autorité contestée aujourd'hui par Tom Hicks et George Gillett, les actuels propriétaires des Reds, qui accusent le dit-conseil de n'avoir pas répondu à la meilleure offre de rachat. Pour les deux hommes les plus détestés par les fidèles d'Anfield, deux offres méritaient l'attention du conseil d'administration : celle du fonds de pension Mill Financial, qui proposait d'effacer la dette du club et d'injecter 100 millions de livres dans la construction d'un nouveau stade, et celle, revue à la hausse dans la journée, du milliardaire singapourien Peter Lim qui s'élève désormais à 320 millions de livres (environ 365 millions d'euros) et qui est assortie d'une enveloppe de 40 millions de livres (environ 45 millions d'euros). Pour bloquer la vente, Hicks et Gillett, qui ont acquis le Liverpool FC en février 2007 pour 218,9 millions de livres (250 millions d'euros au cours actuel), ont tenté de faire capoter l'opération en essayant de limoger deux membres du conseil d'administration pour les remplacer par des gens à eux, dont le fils du premier, Mack, avant l'accord de vente annoncé mardi dernier. Une guéguerre qui place les Reds dans l'impasse. Or, le club cinq fois champion d'Europe n'a plus beaucoup de temps pour clarifier son sort. Il doit 237 millions de livres à la Royal Bank of Scotland, qui a fixé au 15 octobre la date limite pour le refinancement de la dette. Si cette date n'est pas respectée, RBS pourrait prendre le contrôle du club et organiser la vente elle-même, selon certains juristes. Cela pourrait se traduire par une brève mise sous administration judiciaire de la holding du club et par la suppression de neuf points en championnat selon les règles en vigueur en Premier League. Une sanction dont n'a pas vraiment besoin Liverpool, relégable après sept journées de Premier League. Inquiets, les supporteurs des Reds ont crié leur colère mardi envers le duo Hicks-Gillett devant le tribunal londonien. Pepe Reina, le gardien espagnol de Liverpool, a lui exprimé sa préoccupation à la BBC : "Je suis toujours inquiet. Je tente de suivre ce qui se passe mais c'est difficile de parler de rachat en raison du chaos actuel. On ne sait pas ce qui va se passer. Ce n'est jamais facile d'entendre ce qui se passe actuellement mais on espère une fin rapide, bonne et saine pour le club. Heureusement, on verra bientôt le bout du tunnel." Charge au juge Floyd de rallumer la lumière.