A Lens, il y a urgence

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Thomas PISSELET , modifié à
Avant-dernier du championnat, Lens a bu la tasse à Sochaux (0-3), ce week-end, lors de la 8e journée de Ligue 1. La seule victoire des Sang et Or cette saison remonte à la mi-août et un déplacement à Arles-Avignon (1-0), la lanterne rouge. Un parcours de relégable qui inquiète. Le président Gervais Martel en tête.

Avant-dernier du championnat, Lens a bu la tasse à Sochaux (0-3), ce week-end, lors de la 8e journée de Ligue 1. La seule victoire des Sang et Or cette saison remonte à la mi-août et un déplacement à Arles-Avignon (1-0), la lanterne rouge. Un parcours de relégable qui inquiète. Le président Gervais Martel en tête. "Si les joueurs ne supportent pas la pression, qu'ils fassent autre chose." Gervais Martel hausse le ton. La nouvelle défaite de Lens à Sochaux (0-3), samedi soir lors de la 8e journée de Ligue 1, a été un cauchemar du début à la fin. En plus d'avoir touché le fond en prenant trois buts, les Sang et Or se sont ridiculisés quand, après une action chaude sochalienne, Yohan Demont et Nenad Kovacevic ont failli en venir aux mains dans leur propre surface de réparation. Une altercation que n'a pas goûtée le président lensois. Ainsi les deux joueurs vont-ils devoir s'expliquer ce mardi. Avant d'être sanctionnés. "Qu'on soit agressif ok, mais dans le sens positif, pas en s'engueulant entre nous. On ne peut pas accepter ça...", affirme Gervais Martel dans La Voix des Sports. En plus de l'image qu'elle renvoie, cette brouille montre bien à quel point les hommes de Jean-Guy Wallemme sont dans l'impasse. Dix-neuvièmes du championnat, ils n'ont plus gagné depuis le 14 août dernier et un déplacement chez la clownesque lanterne rouge, Arles-Avignon (1-0). Un parcours digne d'un club qui, au printemps prochain, risque de couler en Ligue 2, deux ans seulement après la remontée. "On ne va pas recommencer comme en 2007-08, lance Gervais Martel. On est en train de sortir de deux ans et demi de galère financière. Moi, je n'ai pas envie de retourner dans le tunnel, et n'y retournerai pas. La situation est préoccupante mais on va profiter de cette semaine sans match pour tout remettre à plat. À Lens, aujourd'hui, on a le bonnet d'âne, il faut être clair, alors il va falloir travailler plus et réapprendre ses leçons." Pour les Sang et Or, par ailleurs éliminés en Coupe de la Ligue, la trêve internationale tombe à point nommé avant une reprise corsée contre le leader, Rennes. Martel: "Ça me fout les boules" C'est désormais à Jean-Guy Wallemme et son adjoint de luxe, Jacques Santini, de rétablir la situation, d'abord en retrouvant une assise défensive digne de l'élite. Car avec 17 buts pris en seulement huit matches, les Artésiens font peine à voir. "On n'a quand même pas l'effectif le plus nul de France, assure le président lensois. C'est ça qui me fout les boules encore plus, car il y a de la capacité dans cette équipe. [...] Mais pour vaincre au haut niveau, il faut savoir se faire mal et ça, je ne l'ai vu que par dose homéopathique depuis le début de saison. Il faut que ça change et vite. Les joueurs doivent prendre conscience de leurs insuffisances. Je ne leur demande pas d'être champions de France..." Si la spirale négative dans laquelle le club nordiste s'est pris les pieds ne s'arrête pas, c'est sans doute Jean-Guy Wallemme qui paiera les pots cassés. Même si Gervais Martel n'envisage pas encore ce scénario: "Je ne suis pas Aulas (président de l'OL, ndlr), je n'ai pas fixé de date limite pour redresser la barre. Je ne fais pas de plan sur la comète. Je l'ai déjà affirmé plusieurs fois et je le répète encore: dans mon esprit, je n'ai jamais pensé à changer Wallemme. J'attends une réaction qui vienne de tous, donc ça englobe le staff. C'est à eux de trouver des solutions pour gagner des matches, ce n'est pas moi qui vais marquer des buts." Le problème actuellement, c'est qu'on ne voit pas qui en est chargé.