Vettel, la tête ailleurs

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M. B. , modifié à
Une grosse bagarre mais le patron reste le même. Sebastian Vettel a en effet signé la pole position du Grand Prix de Monaco, samedi, au terme d'un tour époustouflant. Pas d'effusion de joie pour sa 20e pole position en carrière car Perez (Sauber) a été victime d'un énorme crash. Dimanche, l'Allemand partagera la première ligne avec Button (Mercedes) devant Webber (Red Bull) et Alonso (Ferrari).

Une grosse bagarre mais le patron reste le même. Sebastian Vettel a en effet signé la pole position du Grand Prix de Monaco, samedi, au terme d'un tour époustouflant. Pas d'effusion de joie pour sa 20e pole position en carrière car Perez (Sauber) a été victime d'un énorme crash. Dimanche, l'Allemand partagera la première ligne avec Button (Mercedes) devant Webber (Red Bull) et Alonso (Ferrari). A force de titiller les rails monégasques, Sergio Perez a payé pour apprendre. Le Mexicain avait été brillant et surtout très agressif depuis les premiers tours de roue, jeudi. Une attaque permanente qui lui avait permis de se hisser jusqu'en Q3, samedi. C'est là, à 2'26" de la fin de la séance, qu'il a perdu le contrôle de sa Sauber à la sortie du tunnel, sur une bosse qui fait décidément des dégâts, déséquilibrée, sa monoplace est allé taper le rail, avant de glisser le long de la nouvelle chicane et de heurter violemment, en position latérale, le mur de protection qui sépare la piste d'une échappatoire. Le matin même Rosberg avait commis la même faute mais sa Mercedes avait fini du bon côté... Immédiatement les services médicaux sont entrés en piste afin de lui prodiguer les premiers soins. Ils ont hissé un grand drap blanc le temps de s'occuper de lui avant de l'embarquer dans un camion de pompiers vers l'hôpital le plus proche. Selon les premières informations livrées à l'antenne de TF1, le Mexicain aurait été capable de parler normalement aux médecins. Vettel, le tour parfait Une terrible sortie de piste qui a forcément marqué les autres pilotes. Cela a évidemment eu des conséquences sur le déroulement d'une troisième partie de la qualification jusque-là particulièrement acharnée. Car si Jenson Button (McLaren) avait été le premier à faire tomber la barre des 1'14" (1'13"997), Webber avait tenté de lui répondre (1'14"019) tout comme Alonso (1'14"483). C'était avant que Sebastian Vettel ne prenne les choses en mains en réalisant le meilleur temps absolu dans chaque partiel : 13"1, 34"3 puis 20"0. Résultat un 1'13"556 du plus bel effet. On l'a compris, à 2'26", ceux qui n'étaient pas encore sortis ou qui étaient lancés, comme Mark Webber par exemple, ont été contraints à revoir leurs plans. Avec aussi peu de temps au compteur, tout allait donc se jouer sur un dernier tour lancé. Aucun des hommes de tête n'aura l'opportunité de faire mieux tandis que Lewis Hamilton limite la casse avec un modeste 1'15"280 qui le place en 7e position sur la grille de départ. Un handicap certain pour celui qui rêvait de l'emporter dimanche. Il faudrait un sacré coup de tonnerre pour qu'il parvienne à ses fins. Il n'empêche, si Sebastian Vettel s'élancera évidemment avec la faveur des pronostics, le retour au premier plan de Fernando Alonso en tête des trois séances d'essais libres de jeudi à samedi, la proximité d'un Jenson Button sur une McLaren affutée qui aussi réussi à passer sous les 1'14'', l'impossibilité de commettre la moindre erreur ou encore l'inconnue des Pirelli super tendres utilisés pour la première fois en course et dont la durée de vie devrait être d'une dizaine de tours, tout est fait pour que la course s'annonce indécise.