Vermeulen: "On sait toujours jouer !"

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Propos recueillis par MICHAEL BALCAEN , modifié à
La pression est forte à Clermont ces derniers jours. L'incapacité des hommes de Vern Cotter à s'imposer à l'extérieur leur laisse une marge de manoeuvre faible en championnat et inexistante sur la scène européenne. Elvis Vermeulen et les Clermontois sont malgré tout concentrés sur les deux rendez-vous à venir face au Racing et aux Saracens. Malgré les paroles d'apaisement, il y a urgence.

La pression est forte à Clermont ces derniers jours. L'incapacité des hommes de Vern Cotter à s'imposer à l'extérieur leur laisse une marge de manoeuvre faible en championnat et inexistante sur la scène européenne. Elvis Vermeulen et les Clermontois sont malgré tout concentrés sur les deux rendez-vous à venir face au Racing et aux Saracens. Malgré les paroles d'apaisement, il y a urgence. Elvis, comment a réagi le groupe après la défaite dans le derby à Brive (29-22) ? On a passé un week-end assez dur, mais on a repris le travail, ce qui nous a fait du bien au moral. On se dit qu'on a réalisé une bonne deuxième période, on sait toujours jouer au rugby, il n'y a pas non plus mort d'homme, le groupe s'entend bien, vit bien, on le dit clairement... Comment expliquez-vous les difficultés clermontoises cette saison ? On y était un peu moins et puis il ne faut pas oublier que les dents des adversaires rayent le parquet, ils veulent battre le champion et se mobilisent pour l'occasion. C'était notre cas par le passé. A Brive, notre première période ne nous a pas mis dans les meilleurs conditions, mais on a su relever la tête après avoir été largement mené, c'est une preuve de caractère. On a debriefé le match et vu ce qui avait fonctionné et ce qui n'avait pas été. Quelle est votre analyse de la situation actuelle de Clermont en Top 14 ? C'est difficile parce que le championnat est très serré et qu'on n'a plus vraiment le droit à l'erreur. On a vu que tout le monde pouvait gagner les matches, qu'il y a des matches nuls de partout, c'est dur. A nous de faire le dos rond, de continuer à travailler et on verra à la fin de la saison. Comment avez-vous vécu la menace de départ de Vern Cotter après La Rochelle ?On l'a vécue pour nous. Il est l'entraîneur, il dirige le groupe et l'effectif. De toute manière, on voulait se racheter après le match de La Rochelle. On est pros, on veut gagner. "On n'a pas notre destin en mains" Laissons le championnat pour l'actualité chaude et le match de Coupe d'Europe contre le Racing. Qu'attendez-vous de ce match ? Le Racing, c'est solide, on l'a vu la saison dernière en quart de finale, ça avait été juste jusqu'au bout. Ce sera un match compliqué car ils ont un des meilleurs packs de France, ils sont solides et ils sont forts derrière. On a le même nombre de points qu'eux au classement, on doit donc les battre. Que représente la Coupe d'Europe à vos yeux ? Ça compte beaucoup car c'est la compétition phare. On n'a pas notre destin en mains, mais il nous reste deux matches contre le Racing et les Saracens et on doit penser à les gagner pour engranger de la confiance. Ce n'est pas envisageable autrement, on ne lâche rien, on travaille. Il n'y a aucun calcul à faire, on doit essayer de gagner et de se faire plaisir. Que pensez-vous de vos performances de la saison ? J'ai partagé mon temps de jeu avec Lauaki. C'est une année où on peut faire tourner donc c'est pas mal. Comment réagissez-vous à l'évocation de son départ à Bayonne ? C'est une décision personnelle, il a envie de s'épanouir autrement. Après, on a des bons jeunes et puis on a aussi Bonnaire, White ou Goujon. On a l'avantage d'avoir pu travailler différemment avec lui, il nous a apporté des gestes techniques, c'est intéressant. Cela n'aurait donc rien à voir avec Clermont ? Non, ça n'a rien à voir.